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C’est le quatrième et, en principe, dernier round de négociations sur le Brexit entre Bruxelles et Londres avant la date butoir du 30 juin, celle avant laquelle les deux parties peuvent encore s’entendre sur une éventuelle prolongation des discussions au-delà du 31 décembre 2020. D’ici là, le Royaume-Uni continue à jouir de l’essentiel des droits − et des obligations − d’un Etat membre.
Cette nouvelle semaine de discussions, qui devrait s’achever vendredi 5 juin, débouchera-t-elle sur la décision de reporter des débats au-delà de la fin de l’année ? Va-t-elle préfigurer le « no deal » ? Ou permettra-t-elle, au contraire, de dégager les bases d’un accord ?
Les deux tours précédents ont confirmé l’impasse. « Mon état d’esprit ? Grave, car la situation est sérieuse. Il nous reste, en fait, cinq mois pour négocier, novembre et décembre devant être consacrés à la ratification par le Parlement européen. C’est possible, mais c’est très contraint », explique au Monde Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE.
Du côté britannique, on semble sans illusion : « Nous serons constructifs, mais les positions restent très éloignées », a assuré David Frost, le négociateur en chef pour le gouvernement de Boris Johnson, devant des députés britanniques le 28 mai. Et il est clair que Londres n’a aucune intention de réclamer une extension de la période de transition. « Nous ne la demanderons pas », a répété M. Frost, toujours ferme et courtois. « Même si l’UE la réclame, nous la refuserons », a-t-il ajouté.
Barnier appelle « à plus de réalisme »
La crise du coronavirus a retardé les discussions avec Bruxelles mais n’a en rien entamé la conviction du gouvernement britannique. M. Johnson redoute de prolonger une transition qui risquerait d’obliger le pays à participer à l’effort budgétaire européen de relance. Et il veut aussi en finir avec la négociation pour se concentrer sur le redémarrage économique de son pays.
Plusieurs points d’un évident blocage subsistent dans cette négociation économique et commerciale. D’abord, sur la définition de normes communes et du partenariat « juste et équitable » voulu par les Européens. Ils redoutent que le Royaume-Uni, une fois devenu un concurrent, utilise son autonomie pour se livrer à un dumping fiscal, social, réglementaire ou à base d’aide d’Etats. Avec, à la clé, des centaines de milliers d’emplois du marché unique européen qui se trouveraient en concurrence directe avec des entreprises britanniques bénéficiant d’avantages compétitifs.
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