[ad_1]
EnquêteA l’été 2017, un djihadiste de l’EI a monté une opération, déjouée in extremis, consistant à faire exploser en vol un avion d’Etihad Airways parti d’Australie. Cette affaire, dont les détails ont fini par filtrer, est désormais considérée comme un cas d’école par de nombreux experts en terrorisme.
Ce fut l’un des projets les plus sinistrement ambitieux de l’organisation Etat islamique (EI). Une histoire sans frontières, qui mène du Liban en Australie en passant par la Syrie. Il y est question de colis postaux, de bombe en pièces détachées, de confection à distance, sous les ordres d’un mystérieux ingénieur terroriste… La cible ? Un avion de la compagnie Etihad Airways transportant environ 400 passagers.
L’affaire remonte au 15 juillet 2017, au temps où l’EI occupait une partie du territoire syrien, mais les spécialistes du terrorisme n’en finissent plus d’en décortiquer les éléments, à leurs yeux très riches d’enseignements. Andrew Zammit, doctorant en sciences politiques à l’université Monash, en Australie, estime ainsi que l’opération en question restera comme « la plus innovante de toutes celles conduites par l’EI », ainsi qu’il l’a décrite, en avril, dans une longue étude pour CTC Sentinel, une publication de l’académie militaire américaine de West Point.
Le cerveau de cet épisode hors du commun est considéré comme un poids lourd du djihadisme : Basil Hassan, un trentenaire d’origine libanaise surnommé « le Contrôleur », en référence à son rôle d’organisateur d’opérations extérieures pour l’EI. Aux Etats-Unis, le département d’Etat l’a inscrit dès 2016 sur la liste des « terroristes spécialement désignés ». D’après les déclarations de Jason Blazakis, l’un des responsables américains de l’antiterrorisme, Hassan serait même « l’un des plus dangereux ».
Le « Contrôleur » à la manœuvre
Né en 1987, au Danemark, au sein d’une famille d’immigrés libanais, le jeune ingénieur est repéré par les services de renseignement danois lorsqu’il commence à s’activer au sein de cercles liés à Al-Qaida. Il est notamment suspecté d’une tentative d’assassinat, en 2013, contre Lars Hedegaard, un journaliste et historien danois connu pour dénoncer les atteintes à la liberté d’expression commises au nom de l’islam. Ce jour-là, l’arme du tueur s’est enrayée alors qu’il visait la tête du polémiste. Il a pris la fuite et a disparu des radars.
En avril 2014, les services danois reprennent espoir en apprenant l’arrestation de Basil Hassan à Istanbul, en Turquie. Mais l’hypothèse d’une extradition s’effondre vite. « Le Contrôleur » se retrouve bientôt en Syrie, dans les territoires contrôlés par l’EI. Tout indique que les autorités d’Ankara, quand bien même elles le démentent, l’ont utilisé comme monnaie d’échange contre des otages turcs détenus par l’organisation.
Il vous reste 77.95% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
[ad_2]
Source link
Have something to say? Leave a comment: