[Politique] Les candidats vont devoir parler bio

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AGRICULTURE. Le collectif Oasis Réunion avait interpellé les élus et décideurs pour qu’ils s’engagent sur la voie d’une agriculture biologique et l’organisation d’états généraux. Les élections étant de retour, les candidats vont aussi devoir se positionner.

Le moment ou jamais pour regretter qu’après les belles paroles et incantations entendues pendant le confinement, “tout repart comme avant alors que le monde d’après c’est maintenant”, alerte Bernard Astruc, le co-initiateur et co-coordinateur d’Oasis Réunion avec Simon Vienne et Marie-Claire Vizier dont le manifeste pour faire de l’île le premier département de France “zéro produit chimique et 100% biologique en autosuffisance alimentaire durable”. Fort de se centaine de tests positifs au glyphosate, le collectif était passé à l’étape suivante en interpellant directement par courrier 47 élus et décideurs de l’île (maires, présidents de collectivité, chambres consulaires…) en leur demandant à répondre à deux questions simples : souhaitent-ils engager leur territoire sur la voie d’une “agriculture 100% biologique, relocalisée et autosuffisante” et si oui, acceptent-ils de participer à des états généraux sur le sujet en vue d’élaborer un plan stratégique global (PSG) ?

Pour l’heure, une trentaine de réponses toutes positives ont été reçues. “Mais à l’époque, tout le monde pensait que les élections auraient lieu en septembre ou en janvier mais pas en juin, nous allons réagir en écrivant à tous les candidats des villes où les maires n’ont pas déjà été élus“, indique Bernard Astruc. Les courriers partiront une fois les listes déposées avec une réponse attendue d’ici au 21 juin, soit une semaine avant le second tour. Les réponses des candidats comme des élus déjà reçues seront publiées. 

“ON PEUT SE PASSER DE PESTICIDES”

Le collectif veut faire de l’élection et de la crise du Covid un point de départ. Il se base notamment sur les déclarations récentes de Gilles Billen, directeur de recherche au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) qui a déclaré dans Sciences et avenir “qu’il est possible de nourrir la France en se passant des pesticides et des engrais de synthèse” et qu’ainsi “on préserve les ressources en eau et la biodiversité, tout en émettant deux fois moins de gaz à effet de serre“.

Qu’est-ce qu’on attend ? Quand la solution est devant nos yeux, pourquoi la limiter à 15, 20% des cultures ? Rien ne le justifie“, commente le défenseur d’une agriculture 100% biologique, canne compris. La question du coût pour le consommateur ne tient pas selon lui : “Il y aura des économies d’échelles et de fonds publics dépensés par millions d’euros pour dépolluer et rembourser des médicaments et des feuilles de soins”. Et de faire le lien entre crise du Covid, à l’origine de milliers de morts dans le monde et l’alimentation : “Hippocrate disait que ton aliment soit ton médicament, l’homme s’affaiblit par une alimentation qui n’entretient plus son système immunitaire et provoque des problèmes de surpoids ou de diabète“. Il remet par ailleurs en cause le “taux réel d’autosuffisance alimentaire” à La Réunion. Il défend demain la création “d’une couverture alimentaire comme il existe une couverture santé ou sociale, chacun doit pourvoir accès à une alimentation saine”. 

P.M.

 

 

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