A Minneapolis, les poursuites contre le policier accusé de la mort d’un homme noir n’éteignent pas la colère de la population

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Un manifestant apaise les brûlures des gazs lacrymogènes avec du lait, le 29 mai dans les rues de Minneapolis, quatre jours après la mort de George Floyd.
Un manifestant apaise les brûlures des gazs lacrymogènes avec du lait, le 29 mai dans les rues de Minneapolis, quatre jours après la mort de George Floyd. John Minchillo / AP

La nuit n’est pas encore tombée, vendredi 29 mai, mais une fumée noire s’élève déjà dans le ciel de Minneapolis, au cœur de Midtown, le quartier où George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, est mort lors de son interpellation par la police, lundi 25 mai. Un magasin de pièces détachées automobiles a été incendié. Sur le trottoir d’en face, une petite foule regarde les flammes, téléphone à la main. Un peu plus loin, sur le trottoir, l’eau coule d’une boutique de chaussures détruite la veille. Il ne reste plus que quelques poutres calcinées.

Cela fait cinq jours que la vidéo, brutale, de la mort de George Floyd, a été diffusée sur les réseaux sociaux. Un homme noir, immobilisé face contre sol, le genou d’un policier blanc, Derek Chauvin, appuyé sur sa nuque pendant de longues minutes. « Je ne peux pas respirer », répète-t-il. Sous l’œil scandalisé des passants, il perd connaissance. A son arrivée, l’hôpital n’a pu que constater sa mort. Il était soupçonné d’avoir tenté, dans un magasin, de payer avec un faux billet de 20 dollars (18 euros).

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Vendredi, le procureur a annoncé que l’officier, 44 ans dont dix-neuf dans la police de Minneapolis, était poursuivi pour meurtre au troisième degré et homicide involontaire. Il a été arrêté et risque jusqu’à vingt-cinq ans de prison pour la première incrimination, jusqu’à dix ans pour la seconde. Mais il en faudra plus pour apaiser la colère qui, depuis jeudi, s’est répandue dans la plupart des grandes villes américaines.

« Ne défendez pas l’indéfendable »

Car les incriminations retenues reviennent à considérer que Derek Chauvin a provoqué la mort de George Floyd par négligence. Et elles arrivent bien tard, alors que l’Amérique a condamné avec une rare unanimité la violence des policiers. « Ne défendez pas l’indéfendable, n’essayez pas de justifier l’injustifiable ou d’excuser l’inexcusable. George Floyd devrait être vivant aujourd’hui », a ainsi dit avec force, sur Twitter, le chef de la police de Miami, jeudi.

La famille de la victime, qui réclamait depuis le début de la semaine des poursuites, a critiqué une « étape nécessaire mais tardive sur le chemin de la justice ». Elle souhaite, contre Derek Chauvin, une incrimination de meurtre au premier degré, c’est-à-dire reconnaissant l’intention de tuer, et l’arrestation des trois autres officiers présents sur les lieux. Ils ont tous été limogés dès mardi, mais ne font pour l’instant l’objet d’aucune poursuite. Le procureur a indiqué qu’il n’excluait pas de s’attaquer à eux. Mais il prend son temps, à nouveau.

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