« Pourquoi l’Allemagne surmonte relativement bien cette crise »

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Le ministre allemand de la santé, Jens Spahn, lors de sa visite dans un centre de soins, à Neunkirchen, le 8 mai.
Le ministre allemand de la santé, Jens Spahn, lors de sa visite dans un centre de soins, à Neunkirchen, le 8 mai. POOL / REUTERS

Tribune. L’Allemagne est souvent citée en exemple pour la façon dont elle a géré la pandémie de Covid-19. Nous sommes parvenus à éviter la surcharge de notre système de santé. La courbe des contaminations indique une baisse très nette. La proportion des cas graves et des décès est plus faible en Allemagne que dans bien d’autres pays. Mais cela nous incite à l’humilité plus qu’à l’outrecuidance.

Je vois trois raisons pour lesquelles, jusqu’à présent, l’Allemagne surmonte relativement bien cette crise.

Tout d’abord, le système de santé allemand a abordé le choc en bonne condition ; chacun avait un accès total aux soins de santé. Le mérite n’en revient pas uniquement à l’actuel gouvernement, mais à un système qui s’est construit au cours de nombreux gouvernements. Grâce à un excellent réseau de praticiens capables de traiter les cas plus bénins de Covid-19, les hôpitaux n’ont eu à prendre en charge que les malades les plus graves.

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Ensuite, l’Allemagne n’était pas le premier pays frappé par le virus ; elle a donc eu le temps de s’y préparer. Si nous avions maintenu un assez grand nombre de lits disponibles dans les hôpitaux, notamment dans les unités de soins intensifs, nous avons aussi pris dès le début la menace du Covid-19 au sérieux, par conséquent augmenté la capacité des unités de soins intensifs du pays, très rapidement passée de 12 000 à 40 000 lits.

Grâce à un excellent réseau de praticiens capables de traiter les cas plus bénins de Covid-19, les hôpitaux n’ont eu à prendre en charge que les malades les plus graves

Enfin, de nombreux laboratoires qui peuvent dépister le virus sont installés en Allemagne, ainsi que de nombreux chercheurs très compétents dans ce domaine, ce qui permet d’expliquer pourquoi le premier test de dépistage rapide de la maladie a été mis au point ici.

Avec une population d’environ 83 millions d’habitants, nous sommes capables de pratiquer plus d’un million de tests de diagnostic par jour et aurons bientôt les moyens de pratiquer cinq millions de tests sérologiques par mois.

Dépister massivement, c’est comme lancer un flash dans la nuit : sans les tests, vous ne pouvez voir que des nuances de gris, mais avec eux, vous percevez immédiatement et nettement les détails. Et lorsque survient une nouvelle maladie, vous ne pouvez maîtriser ce que vous ne voyez pas.

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Certes, en tant que ministre de la santé, je reconnais que nous ne voyons que des instantanés, des aperçus éphémères. Personne ne peut prévoir avec certitude comment la pandémie évoluera dans les prochains mois et même dans les prochaines semaines. Nous n’avons pas imposé de couvre-feu national, mais nous avons demandé à nos concitoyens de rester volontairement chez eux. Comme beaucoup d’autres pays, nous avons dû vivre pendant deux mois avec des restrictions drastiques de la vie publique et privée. D’après ce que nous en savons, cette réaction était nécessaire et elle s’est avérée efficace.

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