Les Etats-Unis sous le choc des violences policières

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Un portrait de George Floyd près du lieu où il a été arrêté par la police avant de décéder étouffé, à Minneapolis, le 27 mai.
Un portrait de George Floyd près du lieu où il a été arrêté par la police avant de décéder étouffé, à Minneapolis, le 27 mai. JIM MONE / AP

Les images sont tragiquement familières. La mort d’un Afro-Américain aux mains de la police ; les manifestations de colère qui tournent à l’émeute ; la mobilisation de la Garde nationale. L’enchaînement des événements a pour théâtre cette fois-ci Minneapolis, dans le Minnesota. Tout part de l’interpellation musclée d’un Noir de 46 ans, le 25 mai. La scène, filmée par un témoin, est difficilement soutenable. George Floyd est jeté au sol et un policier s’agenouille sur son cou. « Je ne peux pas respirer », répète-t-il. Ni ses suppliques ni celles des personnes qui assistent à la scène ne sont entendues. Puis le corps de George Floyd s’immobilise. Lorsque les secours interviennent, le policier, Derek Chauvin, est toujours juché sur lui.

La réaction de la municipalité a été rapide : les quatre policiers ont été licenciés sur le champ. Le policier incriminé avait fait l’objet de dix-huit plaintes liées à son comportement. L’absence de conséquences judiciaires immédiates a cependant alimenté la frustration de manifestants pendant deux nuits consécutives. Ces troubles ont poussé le gouverneur démocrate de l’Etat, Tim Walz, à demander jeudi le déploiement de la Garde nationale. « La mort de Gorge Floyd doit apporter de la justice et des réformes de fond, pas plus de morts et de destruction », a-t-il imploré. Les manifestations de protestation ont essaimé dans le pays à Los Angeles comme à Chicago, Denver ou Memphis.

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Cette routine sanglante est vérifiée par les chiffres. Le nombre de personnes tuées par la police aux Etats-Unis en 2019 s’est élevé à 1 004, selon la comptabilité du Washington Post qui ne recense que les morts par armes à feu. Un chiffre supérieur à celui enregistré en 2018 (992) et qui concerne de manière disproportionnée les Afro-Américains. Le décès tragique de George Floyd fait d’ailleurs écho à celui d’un jeune Afro-Américain, Ahmaud Arbery, pourchassé par un ancien policier et son fils alors qu’il faisait son jogging.

Des manifestants protestent devant le bâtiment du 3e quartier de la police de Minneapolis, après qu’il a été incendié, au soir du 28 mai.
Des manifestants protestent devant le bâtiment du 3e quartier de la police de Minneapolis, après qu’il a été incendié, au soir du 28 mai. CARLOS GONZALES / AP

Le jeune homme avait été tué en février mais l’auteur du coup de feu mortel avait plaidé la légitime défense et argué d’une loi de l’Etat adoptée en 1863, en pleine Guerre civile, qui autorise un citoyen à en arrêter un autre s’il est témoin d’un délit. Ahmaud Arbery avait pénétré dans une maison en construction avant d’être pris en chasse par les deux hommes, puis intercepté. Un troisième avait filmé la scène, également difficilement soutenable. La publication de la vidéo, début mai, a forcé les autorités locales à réagir, après avoir initialement étouffé l’affaire. Les trois hommes sont aujourd’hui emprisonnés.

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