Washington menace de priver Hongkong de plusieurs privilèges accordés par les Etats-Unis

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Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, à Washington, le 20 mai 2020.
Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, à Washington, le 20 mai 2020. NICHOLAS KAMM / AFP

Hongkong, déjà menacé de perdre une partie de ses libertés fondamentales et de son indépendance juridique avec la future loi de sécurité nationale chinoise, risque de perdre tout ou partie des privilèges économiques que lui garantissait son statut spécial avec les Etats-Unis.

A la suite de la décision de Pékin, validée jeudi par l’Assemblée nationale populaire, d’imposer une loi de sécurité nationale à Hongkong, Washington a déclaré que la région administrative spéciale ne jouissait plus du même degré d’autonomie que lors de la rétrocession à la Chine en 1997, un constat qui force légalement les Etats-Unis à revoir son statut. Depuis 1992, en vertu du Hong Kong Policy Act, Hongkong était traité différemment du reste de la Chine, dans ses échanges commerciaux, sa politique de visas, et ses accords fiscaux et technologiques avec les Etats-Unis.

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La décision américaine est tombée à Hongkong vers minuit, après une nouvelle journée de tensions dans trois quartiers entre manifestants et forces de l’ordre, qui se sont soldées par au moins 360 arrestations. « J’ai certifié au Congrès que Hongkong ne méritait plus le même traitement » que Washington lui octroyait jusqu’ici, a expliqué le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo.

Alors que Pékin ne cesse de décrier les « forces étrangères » qui, d’après lui, manipulent les manifestants hongkongais dans une optique de déstabilisation du pouvoir chinois, M. Pompeo a justifié sa décision en estimant qu’« au vu de la réalité sur le terrain, personne ne peut décemment prétendre aujourd’hui que Hongkong conserve un haut degré d’autonomie par rapport à la Chine ».

Ingérence croissante de Pékin

Depuis l’adoption à la quasi-unanimité, fin 2019, par le Congrès américain de la loi sur la démocratie et les droits humains à Hongkong, la fin du statut économique spécial pendait comme une épée de Damoclès sur la région administrative spéciale. Car le contexte de ces dernières années, marqué par une ingérence croissante de Pékin dans les affaires du territoire, rendait inéluctable, tôt ou tard, le constat fait par Mike Pompeo. Washington avait d’ailleurs décidé d’attendre la tenue de la session parlementaire chinoise pour rendre sa décision, imaginant peut-être inciter le gouvernement chinois à la modération.

Lire notre analyse : Pourquoi la Chine veut imposer sa loi sur la sécurité à Hongkong

C’est l’inverse qui s’est produit. Pékin est au contraire allé plus loin qu’attendu dans sa prise de contrôle accru de Hongkong, mettant un point d’honneur à prendre au mot le gouvernement américain qui n’a en fait aucun intérêt à mettre en application cette menace. Car ce sont les intérêts américains à Hongkong et la place financière qui risquent de faire les frais de cette contre-mesure prise sous couvert de préserver le territoire du joug chinois. La chambre de commerce américaine à Hongkong a d’ailleurs toujours plaidé en faveur du maintien de ce statut spécial. Le territoire accueille environ 85 000 citoyens américains et plus de 1 200 entreprises américaines dont les trois quarts sont des sièges régionaux.

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