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Cinq avions militaires vénézuéliens volant en formation escortent, au-dessus de la mer des Caraïbes, dans la chasse gardée des Etats-Unis, un pétrolier iranien venu livrer une cargaison dont Caracas a le plus grand besoin. L’image diffusée sur les réseaux sociaux lundi 25 mai est lourde de sens. Cinq navires pétroliers iraniens chargés de produits raffinés sont attendus au Venezuela, le pays étant confronté à une grave pénurie d’essence. L’un d’entre eux, le Fortune, est arrivé à destination lundi, marquant le premier acte d’une opération irano-vénézuélienne censée, selon ses promoteurs, démontrer les limites de la politique de pression orchestrée par Washington à leur encontre.
Le Venezuela de Nicolas Maduro dispose des premières réserves mondiales de pétrole, mais ses capacités de production et de raffinage ont été réduites à néant, le pays étant en proie à des difficultés économiques insurmontables, à une crise politique sans issue et aux effets de sanctions américaines qui frappent son secteur pétrolier depuis janvier 2019.
La cargaison totale qui doit être fournie par l’Iran est estimée à environ 1,5 million de barils, selon le cabinet TankerTrackers, spécialisé dans l’étude des flux de transport maritime globaux. Une telle quantité de produits raffinés ne peut apporter qu’un secours limité au Venezuela, dont les besoins sont énormes.
« Deux nations rebelles »
En plus des livraisons de produits raffinés, l’Iran doit apporter son aide à Caracas pour restaurer la grande raffinerie de Cardon, actuellement en ruine. Plusieurs vols de la compagnie aérienne Mahan Air, transportant des produits chimiques et des équipements nécessaires à la reprise des activités de raffinage, ont également été enregistrés entre l’Iran et le Venezuela. Mahan Air, considérée comme liée aux gardiens de la révolution et accusée par le Trésor américain d’être un vecteur des transferts d’armes entre Téhéran et ses alliés au Moyen-Orient, fait l’objet de sanctions américaines. Des techniciens iraniens ont également été envoyés sur le site, bien que leur rôle précis reste inconnu.
De nombreux bâtiments américains croisent au large du Venezuela, assistés par des avions de surveillance, depuis un mois, dans le cadre d’une opération censée lutter contre le trafic de drogue en provenance du pays et à destination des Etats-Unis. Mais, pour l’heure, ils ne sont pas intervenus. Les diplomates iraniens et vénézuéliens aux Nations unies s’étaient plaints la semaine passée de menaces américaines sur les pétroliers de la République islamique.
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