Au Kenya, le MIT mise sur le succès des cliniques de bidonvilles – Jeune Afrique

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Access Afya, spécialisée dans la santé pour les populations pauvres, bénéficie du soutien du prestigieux institut technologique américain.


La pandémie liée au nouveau coronavirus semble avoir ouvert la voie à de nouveaux investissements dans les jeunes pousses de la santé en Afrique. Après Vezeeta en février (40 millions de dollars en série D) et Helium Health au Nigeria (sept millions de dollars levés auprès de Global Ventures, AAIC et Tencent), la dernière à bénéficier d’un soutien financier se situe au Kenya et est baptisée Access Afya. Créée en 2012 par Melissa Menke, une Allemande de 34 ans formée aux États-Unis, la start-up vient de recevoir 900 000 dollars de la part du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT).

50 cliniques d’ici à la fin 2020

Sécurisée à travers un nouveau véhicule de capital-risque baptisé Solve Innovation Future et gérée par l’initiative MIT Solve qui vise les entrepreneurs à impact social et environnemental, la somme va permettre à Access Afya de poursuivre le déploiement de cinquante cliniques compactes au sein des bidonvilles kényans d’ici à la fin de l’année.

Outre des unités mobiles, l’entreprise spécialisée dans les services de soins quotidiens de qualité (grossesse, diabète et hypertension) pour les populations à faibles revenus compte actuellement douze établissements à Nairobi et ses alentours servant plus de 175 000 personnes.

Une consultation au sein d’une clinique d’Access Afya coûte en moyenne 3,5 dollars sur lesquels la start-up réalise 15 % de marge. Pour parvenir à tirer les coûts vers le bas et à rendre l’accès à la santé plus facile dans ce pays de 51 millions d’habitants, où 36 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, la start-up standardise certaine tâche.

En effet, Access Afya qui ambitionne de se déployer dans les marchés émergents, automatise les actes les plus répétitifs à l’aide d’outils technologiques. Le suivi du patient est ainsi numérisé et la prise de rendez-vous ou le rappel de la médication se font via l’envoi de SMS directement sur le téléphone du patient.

Soutenu par un géant de l’industrie pharmaceutique

Titulaire d’un bachelor de sciences politique et d’études internationales de la Virginia Tech de Blacksburg aux États-Unis, la fondatrice de la jeune pousse a également suivi un master en affaires publiques à l’université de New York (NYU). Spécialiste des politiques publiques et le management des organisations à but non lucratif, Melissa Menke a découvert le Kenya en 2007 lors d’un bénévolat au sein d’une ONG. C’est lors de son cursus à la NYU qu’elle se familiarise avec la notion de microfinance qui inspire le modèle d’affaires de Access Afya, basé sur le volume.

Melissa Menke est épaulée dans son travail par une équipe de soixante-huit personnes, dont des médecins recrutés au sein des volontaires des communautés gouvernementales de la santé (CHV) du Kenya et formés sur les outils technologiques.

Au niveau du management, l’entrepreneuse peut compter sur Daphne Ngunjiri, médecin chirurgien diplômée de l’université de Nairobi et directrice générale de l’entreprise. Elle s’appuie également sur Eric Mbuthia, directeur de la technologie et également médecin formé à l’université de Nairobi et à l’université Swansea au Pays de Galles.

En 2018, Access Afya a bénéficié de l’accompagnement de Making More Health, l’accélérateur de start-up créé par le groupe pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim qui fait parti de ses principaux investisseurs. Ce passage lui a permis de concevoir le prochain chapitre de sa croissance basé sur le développement en franchise ou marque blanche.

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