En Algérie, des manifestations pro-Hirak ont repris pendant l’Aïd el-Fitr

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Manifestation antirégime à Alger, le 13 mars 2020.
Manifestation antirégime à Alger, le 13 mars 2020. RAMZI BOUDINA / REUTERS

Des marches de soutien aux détenus du Hirak, le mouvement populaire antirégime, se sont déroulées pendant la fête de l’Aïd el-Fitr en Algérie, malgré la pandémie de Covid-19 et l’interdiction de manifester, ont rapporté les réseaux sociaux et des médias locaux. La plus récente manifestation a été organisée lundi 25 mai à Kherrata, dans la wilaya (préfecture) de Béjaïa, en Kabylie, à l’est d’Alger, selon des vidéos et des photos largement diffusées sur les réseaux sociaux.

Sur une vidéo, on voit un cortège, ouvert par des protestataires en scooter, qui défile en chantant : « Pouvoir assassin » et « Etat civil », la revendication phare de la contestation. C’est à Kherrata qu’a débuté le 16 février 2019 la première marche du Hirak, mouvement de protestation inédit qui a ébranlé le pouvoir algérien jusqu’à sa récente suspension provoquée par la crise sanitaire. Les vidéos n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante par l’AFP.

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Egalement relayé sur les réseaux, un autre défilé de solidarité avec les prisonniers s’est tenu à Sétif (nord-est) dimanche, premier jour de l’Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du mois de jeûne du ramadan. « Heureux Aïd à tous les détenus politiques », pouvait-on lire sur une banderole déployée à Sétif. D’autres marches similaires ont eu lieu dans d’autres localités à Tizi Ouzou (nord-est) et Boumerdes (est d’Alger), malgré le confinement et la pandémie de coronavirus, a précisé le site d’information francophone Tout sur l’Algérie (TSA).

Des mobilisations qui se multiplient

Selon le dernier comptage du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien aux prisonniers, « près de cinquante détenus d’opinion et politiques sont toujours dans les geôles du pouvoir ». Des militants pro-Hirak avaient déjà manifesté le 13 mai à Béjaïa et le 10 mai près de Tizi Ouzou, autre ville de Kabylie.

Toute forme de rassemblement est interdite depuis mi-mars pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, qu’elle soit politique, religieuse, culturelle ou sportive. Face à la multiplication des convocations et des interpellations de « hirakistes », des mobilisations sporadiques se multiplient à l’intérieur du pays, selon des publications sur les réseaux sociaux.

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Depuis le début de l’épidémie début mars et l’arrêt forcé des marches, des organisations de défense des droits humains dénoncent la répression qui s’abat, malgré les risques sanitaires, contre les opposants politiques, des journalistes et médias indépendants, mais aussi contre de jeunes internautes qui postent leurs opinions sur Facebook.

Après plus d’un an de mobilisation, des figures et les organisations proches du Hirak avaient appelé d’elles-mêmes à suspendre « temporairement » les marches et les rassemblements tant que sévirait la pandémie. S’opposant aux messages de soutien, des commentaires hostiles aux manifestants « qui mettent leurs vies et celles des autres en danger » sont d’ailleurs apparues à la suite de la diffusion des dernières vidéos.

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Dans un récent communiqué, un groupe se présentant comme « quelques éléments du Hirak de la wilaya d’Alger » a mis en garde les partisans du mouvement contre « le piège du système » qui « veut pousser le peuple à réinvestir la rue par ces temps incertains », en les appelant à « la prudence et la patience ». L’Algérie a officiellement enregistré à ce jour plus de 8 500 cas de contamination et 609 décès dus à la maladie Covid-19.

Né d’un immense ras-le-bol des Algériens, le Hirak réclame un changement du « système » en place depuis l’indépendance du pays en 1962. vain jusqu’à présent, même s’il a obtenu en avril 2019 le départ du président Abdelaziz Bouteflika après vingt ans de règne.

Le Monde avec AFP

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