controverse sur le partage des données personnelles dans les aéroports indiens

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Le logo de l’application Aarogya Setu, le 7 mai à New Delhi.
Le logo de l’application Aarogya Setu, le 7 mai à New Delhi. Altaf Qadri / AP

Après exactement deux mois de paralysie, les avions ont recommencé à voler lundi 25 mai en Inde, dans une grande confusion. Les principales compagnies aériennes envisageaient d’assurer 30 % des liaisons intérieures normales, soit un millier de vols, mais plus de quatre-vingts d’entre elles ont du être annulées au dernier moment à Delhi, Bangalore, Hyderabad et Cochin, pour des raisons logistiques.

A Bombay, ville de 21 millions d’habitants, devenue l’épicentre national de l’épidémie de Covid-19, avec 40 % des cas de contamination du pays (3 000 supplémentaires par jour actuellement), le gouvernement régional a demandé à l’aviation civile de limiter le nombre quotidien de vols à 50.

Dans plusieurs régions du pays, comme l’Uttar Pradesh, le Rajasthan ou le Maharashtra, chaque passager s’expose au risque d’être placé en quarantaine à l’atterrissage. Avant cela, un protocole exigeant doit être suivi : effectuer son enregistrement sur Internet, arriver deux heures à l’avance à l’aéroport, déposer seul son bagage sur le tapis roulant, embarquer dans l’ordre des rangs des sièges et, une fois à bord, ne pas manger et éviter d’utiliser les toilettes. Le port d’un masque est obligatoire.

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Mais le passager est aussi fortement incité à télécharger sur son smartphone l’application du gouvernement baptisée « Aarogya Setu ». Cet outil de traçage des personnes atteintes du Covid-19 soulève une profonde controverse dans le pays. Destiné à retrouver les personnes avec lesquelles un individu subissant un test de dépistage positif a pu être en contact, il a été développé par le ministère des technologies de l’information et serait déjà utilisé par 110 millions de personnes depuis son lancement, au mois d’avril.

« Enorme sujet de préoccupation »

Aarogya Setu, dont le nom hindi signifie littéralement « chemin vers la bonne santé », tient à jour le statut immunitaire de celui qui s’y abonne, répertorie tous les déplacements de celui-ci et indique la présence éventuelle d’un malade du Covid-19 dans un rayon allant de 500 mètres à 10 kilomètres. A l’aéroport, l’application fonctionne comme un passeport. Le passager doit présenter son écran aux forces de l’ordre avant de subir un test systématique de température, pour obtenir le droit d’entrer dans le bâtiment.

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Le débat autour de la confidentialité des données personnelles est vif et les experts de la cybersécurité soutiennent que l’application Aarogya Setu est plus dangereuse que les autorités ne le pensent. L’un d’entre eux a expliqué il y a quelques jours à l’Hindustan Times que « les bases de données nationales en général sont un énorme sujet de préoccupation ». Potentielles cibles d’attaques par des Etats tiers, elles permettent de récupérer des informations sur le profil d’une partie importante des citoyens du pays. Et ce sans nécessairement être détectées.

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