Stanley Ho, le magnat des casinos de Macao, est mort

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Stanley Ho lors de l’inauguration de son nouveau casino, à Macao, le 19 avril 2006.
Stanley Ho lors de l’inauguration de son nouveau casino, à Macao, le 19 avril 2006. FRANCISCO LEONG / AFP

Personne n’aura autant marqué la vie de l’ancienne colonie portugaise de Macao, revenue sous administration chinoise en 1999, que Stanley Ho, le magnat des casinos, qui est mort le 26 mai, à Hongkong, à l’âge de 98 ans. Pendant quatre décennies, de 1962 à 2002, il a détenu le monopole des jeux dans l’enclave et, par la suite, il conserva une grande part du gâteau, face aux opérateurs étrangers entrés en force sur son empire.

« Beau comme la fortune » : les images n’ont pas manqué pour décrire la personnalité de ce dandy de grand chemin à la silhouette élancée, élégant et charmeur, polygame invétéré, qui recevait avec une désinvolture princière, parlant de tout sauf de jeu (ou presque) : « Je ne suis pas joueur, vous savez », disait-il en souriant. Il a néanmoins su transformer le « Macao, enfer du jeu » de l’avant-guerre en une affaire qui rapporta à l’enclave plus de la moitié de ses revenus, constitua une solide cagnotte pour la Chine maoïste. Aujourd’hui, elle demeure une des activités les plus juteuses du sud de la Chine, dépassant en profits Las Vegas. Après avoir chuté, les revenus liés au jeu à Macao ont rebondi en 2016.

Quelques dollars en poche

Né le 25 novembre 1921 à Hongkong, Stanley Ho avait dans les veines du sang anglais, chinois et portugais. Sa famille était riche mais fut ruinée par la guerre et des spéculations malheureuses. Et c’est en réfugié, avec quelques dollars en poche, qu’il arriva à Macao en 1941, fuyant les Japonais qui avaient occupé Hongkong. Il commença par trafiquer sur une jonque en mer de Chine, alors un nid de pirates en tous genres.

Ayant retrouvé une aisance financière, il épousa une jeune femme dont on disait qu’elle était « la plus belle de Macao », Clementina, fille d’un grand avocat, et décida de s’emparer des jeux de l’enclave avec une idée en tête : en faire le Shanghaï du temps des concessions.
Le jeu avait commencé à Macao au milieu du XIXe siècle – l’administration coloniale avait besoin de renflouer ses caisses. Les tripots furent d’abord contrôlés par le fils d’un coolie du Fujian qui avait fait fortune, puis par son garde du corps Fu Tak Iam, qui ouvrit le premier casino en 1928.

Au lendemain de la guerre, le jeu et le trafic d’or étaient les seules activités de la petite ville endormie sur le delta de la rivière des Perles. Stanley Ho s’acoquina avec un homme d’affaires de Hongkong, Henry Fok, qui leva les fonds, et une figure de la pègre locale, Yip Hon, « l’homme qui savait écouter les dés ». Lui apportait l’entregent et les connexions macanaises de sa belle-famille. La Sociedade de Turismo e Diversoes de Macau, qui vit le jour en 1962, allait devenir un Etat dans l’Etat, disposant du monopole des jeux, contrôlant des hôtels et les bateaux qui drainaient les joueurs depuis Hongkong.

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