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ReportageDepuis deux mois, des millions d’hommes et de femmes sont bloqués dans les grandes villes indiennes, victimes indirectes de la crise due au coronavirus. Le photographe Ishan Tankha les a suivis, de New Delhi jusqu’à la frontière de l’Uttar Pradesh ou du Bihar.
Sans argent, sans logement, sans vivres. Depuis le 25 mars, des millions de migrants indiens sont bloqués dans les grandes villes, comme New Delhi, la capitale, victimes du confinement général ordonné par le premier ministre, Narendra Modi. En quelques heures, ces journaliers, employés dans le secteur informel, ont tout perdu : leur travail, leurs moyens de subsistance et souvent leur logement. Les mégapoles sont devenues des prisons à ciel ouvert. Impossible pour eux de regagner leur village d’origine où leur famille les attend. Le gouvernement a cloué au sol les bus, les trains et les avions. Affamés, désespérés, des milliers d’hommes, de femmes, d’enfants, ont pris la route à pied, à vélo ou en rickshaw pour rejoindre leur village situé parfois à des centaines de kilomètres. Beaucoup ont péri, d’épuisement ou de déshydratation, fauchés par des voitures ou écrasés par des trains. Chaque jour, la presse se fait l’écho d’accidents mortels qui soulignent la tragédie des migrants en Inde.
Samedi 23 mai, le gouvernement, qui avait ignoré leur drame, a enfin promis la mise en service de 2 600 trains spéciaux pour ramener les migrants chez eux.
L’Uttar Pradesh et le Bihar sont les deux plus importantes terres de migrations intérieures de l’Inde. Chaque année, des millions de pauvres, en quête d’un travail, quittent les campagnes durant plusieurs mois, pour rejoindre les grandes villes, avant de retourner chez eux pour les récoltes ou les semis. Dans les grandes villes surpeuplées, ils occupent des labeurs (construction, rickshaws, travaux domestiques, etc.) peu qualifiés et sous-payés.
Les migrants bloqués dans les grandes villes, sans restaurant de rue, sans gîte, ne survivent que grâce à l’aide des citoyens et des associations caritatives qui distribuent, depuis le début de la crise sanitaire, des repas cuisinés ou des kits de rations sèches (riz, lentilles, farine, etc.). La très grande majorité de ces travailleurs, faute de domiciliation et de carte de rationnement, ne sont pas éligibles aux aides promises par l’Etat aux plus pauvres.
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