Face à la crise sanitaire, l’Espagne déploie un grand « bouclier social »

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Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, à la chambre basse du Parlement, le 20 mai.
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, à la chambre basse du Parlement, le 20 mai. ANDRES BALLESTEROS / AFP

Pas question de revivre le drame social consécutif à la crise financière de 2008 : les expulsions immobilières par milliers, les suicides pour impayés, le taux de chômage atteignant 27 % des actifs et l’austérité. En Espagne, depuis le 17 mars, le gouvernement de coalition de gauche mené par le socialiste Pedro Sanchez déploie progressivement ce qu’il appelle « un bouclier social » pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire, espérant ainsi éviter que l’extrême pauvreté gagne du terrain.

« Dix ans après la dernière crise, nous n’allons pas répéter les erreurs du passé », a promis M. Sanchez le samedi 23 mai, tout en annonçant la création, avant la fin de cette semaine, du revenu minimum vital (IMV). La mise en place de cette prestation, prévue au programme du gouvernement, a été accélérée afin d’amortir le choc social provoqué par la crise due au Covid-19.

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Calculée en fonction des revenus et du patrimoine, et liée à la recherche active d’emploi, elle devrait bénéficier à près de 850 000 familles vulnérables, soit 2,3 millions de personnes, et coûter 3 milliards d’euros à l’Etat. Elle s’étalera de 461 euros pour une personne seule à 1 100 euros pour une famille avec plus de deux enfants à charge. L’objectif est de tirer de l’extrême pauvreté 75 % des 600 000 foyers qui y sont confrontés dans le pays. « C’est une mesure historique pour que personne ne reste sur le carreau », a défendu M. Sanchez.

Le dispositif de chômage partiel pour « force majeure » bénéficie à 3,4 millions de personnes

Depuis la proclamation de l’état d’alerte, le 14 mars, de nombreuses aides ont été débloquées, pour un coût d’environ 30 milliards d’euros. Le dispositif de chômage partiel pour « force majeure » bénéficie ainsi à 3,4 millions de personnes : les salariés perçoivent 70 % de leur salaire, payés par la Sécurité sociale, et les patrons sont exonérés des charges sociales en échange de l’engagement à maintenir les emplois six mois après la fin de l’état d’alerte. Des aides pour les autoentrepreneurs, les artistes, les femmes de ménage ou les travailleurs saisonniers ont également été prévues.

Dès le 17 mars, l’exécutif a interdit les expulsions de personnes vulnérables et contraint les banques à accorder un moratoire sur les crédits immobiliers, exempt d’intérêts, à tout salarié ou entrepreneur en situation précaire – c’est-à-dire au chômage ou chômage partiel, ou ayant perdu plus de 40 % de son chiffre d’affaires. Il a en outre interdit les coupures d’eau, de gaz ou d’électricité et suspendu les dettes liées à des crédits à la consommation pour trois mois.

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