Dominic Cummings, l’indispensable mais encombrant « conseiller spécial » de Boris Johnson

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Dominic Cummings quitte le 10 Downing Street, résidence officielle et le lieu de travail du premier ministre Boris Johnson, à Londres le 24 mai.
Dominic Cummings quitte le 10 Downing Street, résidence officielle et le lieu de travail du premier ministre Boris Johnson, à Londres le 24 mai. ISABEL INFANTES / AFP

Allure débraillée, chemise tachée et sweat-shirt jeté sur les épaules : le mépris des codes vestimentaires masculins est devenu une marque de fabrique de Dominic Cummings. Un peu sa manière à lui, le conseiller spécial du premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson, d’exprimer son mépris des conventions et de l’« élite » de Westminster. Une élite à laquelle cet homme de 48 ans participe quand même, en familier des antichambres du pouvoir britannique. Il est marié à l’une des responsables du Spectator, le magazine conservateur dont M. Johnson a été rédacteur en chef au début des années 2000.

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La figure du « special adviser » (le « SpAd ») est un classique du pouvoir britannique, mais Dominic Cummings a pris une place inédite au sein de Downing Street – un premier ministre bis, s’inquiètent même certains détracteurs. Il est un rouage essentiel de la machine gouvernementale, architecte de la stratégie Brexit de Boris Johnson à l’automne 2019, indispensable durant les élections générales de décembre (gagnées haut la main par les conservateurs), incontournable dans la réponse du gouvernement britannique à la crise du Covid-19.

Inventeur du fameux « Take back control »

Arrogant mais brillant, brutal mais visionnaire, il a été popularisé par le film The Uncivil War, en 2019. Benedict Cumberbatch, qui l’incarne, campe un nerd, obsédé par l’intelligence artificielle et les sondages d’opinion. Directeur de la campagne du « Leave »  (en faveur du départ de l’Union européenne), « Dom » est l’inventeur du fameux « Take back control » (« reprenons le contrôle »), un slogan redoutablement efficace en faveur du Brexit.

Natif de Durham (une cité historique du nord-est de l’Angleterre), il étudie l’histoire à Oxford, fait un début de carrière mystérieux en Russie, au début des années 1990 (il travaille notamment sur le projet d’une compagnie aérienne qui fait rapidement faillite). Il mène sa première campagne politique en échafaudant des arguments contre l’adoption de l’euro par le Royaume-Uni, à la fin des années 1990.

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Au début des années 2000, il est repéré par le conservateur Michael Gove, dont il devient directeur de cabinet, quand ce dernier est ministre de l’éducation de David Cameron. Très proche du premier ministre de l’époque, M. Gove le trahit d’abord pour se lancer dans la campagne du Brexit, puis à l’issue du référendum gagné par les Brexiters en juin 2016, il lâche Boris Johnson, lui barrant la route de Downing Street – au profit à l’époque de Theresa May. Dominic Cummings s’éclipse, rédige des posts de blog fiévreux sur les failles de la haute fonction publique britannique ou la nécessité de se tourner vers une économie du savoir à la suite du Brexit.

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