l’accès des femmes à la santé, victime collatérale du Covid-19 – Jeune Afrique

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La pandémie de Covid-19 a mis en exergue la dégradation de la santé sexuelle et reproductive en Tunisie. Mais la montée du conservatisme explique aussi certaines difficultés.


Depuis trois semaines, Malek pouponne, mais elle n’en croit toujours pas ses yeux : « Cette naissance est un petit miracle, j’ai eu très peur du coronavirus et qu’il arrive quoi que ce soit au bébé. » La jeune maman reconnaît que l’angoisse et le confinement lui ont fait voir le virus partout, bien qu’elle ait mis au monde son enfant dans une clinique privée où toutes les précautions avaient été prises. « Mon établissement applique les règles d’hygiène les plus strictes. Il fallait surtout gérer les appréhensions des nouveaux parents », assure son obstétricien, Faouzi Ariane. Pour lui, le coronavirus n’a rien changé à la routine bien rodée des actes gynécologiques.

Il n’en a pas été ainsi pour toutes les parturientes. Une enquête menée par le Groupe Tawhida Ben Cheikh et l’Association tunisienne des sages-femmes (ATSF) révèle que, pendant le confinement, 10 % des Tunisiennes ont donné naissance à leur bébé à la maison, bien plus que le 0,1 % habituel. « À chacune son histoire : certaines n’avaient pas de moyens de transport, d’autres étaient dans l’urgence et n’étaient pas en mesure, physiquement, de se déplacer », précise Jamila, sage-femme à Menzel Bourguiba, aux environs de Bizerte (Nord). Cette dernière s’inquiétait davantage de la qualité de l’accompagnement qu’elle pouvait apporter aux patientes alors qu’elle manquait du minimum d’équipements requis.

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