Malgré le scandale, Boris Johnson refuse de lâcher son conseiller Dominic Cummings

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Le conseiller de Boris Johnson, Dominic Cummings, quitte le 10, Downing Street, le dimanche 24 mai.
Le conseiller de Boris Johnson, Dominic Cummings, quitte le 10, Downing Street, le dimanche 24 mai. Aaron Chown / AP

« J’ai eu un entretien très long avec Dominic Cummings et j’en ai conclu qu’il a suivi l’instinct de tout père et de tout parent, il a agi en responsabilité, dans la légalité, et avec intégrité ». Dimanche soir 24 mai, malgré la polémique, Boris Johnson a choisi de sauver la tête de son conseiller spécial, au cœur d’un scandale depuis le début du week-end, pour n’avoir pas respecté les règles du confinement qu’il avait lui même contribué à définir. M. Cummings, 48 ans, a traversé une partie de l’Angleterre fin mars, avec son fils de quatre ans et sa femme malade du coronavirus, pour aller s’isoler près de ses vieux parents.

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« Je ne livrerai pas [Dominic Cummings] aux chiens », aurait assuré M. Johnson à des proches, la veille, à en croire le Sunday Times. Fin de l’histoire ? Rien n’est sûr, tant la polémique continuait à enfler ces dernières heures. Le parti pris du Premier ministre britannique est en tout cas très risqué : avec quelle crédibilité son gouvernement va t-il sortir de cet épisode, au moment où il aborde une nouvelle phase critique de son déconfinement – M. Johnson a confirmé la réouverture partielle des écoles le 1er juin ? Nick Robinson, journaliste vedette de la chaîne BBC Radio 4, résumait très bien le problème, dimanche soir, sur Twitter : « en défendant le fait que M. Cummings a fait ce que tout parent devait faire, [le Premier ministre] a invité tout parent dans ce pays à tirer leurs propres interprétations [des règles] »

Downing Street tente d’éteindre l’incendie

Retour sur les faits : vendredi 22 mai au soir, le Guardian et le Daily Mirror, qui enquêtaient de concert, lâchent une petite bombe. Le très influent Dominic Cummings a quitté Londres fin mars en famille pour rejoindre Durham, sa ville natale, à 260 miles au nord de la capitale. Il s’inquiète de tomber lui aussi malade, et ne pas pouvoir s’occuper de son enfant – il développera des symptômes dès le 30 mars. C’est en tout cas ce que qu’explique Downing Street au début du week-end, en tentant d’éteindre l’incendie.

Or à l’époque, en plein confinement, les recommandations officielles sont très claires : « stay at home » [restez à la maison], sauf pour des déplacements essentiels (achat de nourriture, médicaments). Pas de visites aux familles – surtout pas aux personnes à risque (âgées, etc.). Et en cas de symptômes, il faut s’isoler chez soi sept jours – quatorze jours pour le reste de la famille. Des règles « difficiles », un vrai « sacrifice » a concédé le gouvernement Johnson toutes ces dernières semaines, mais qui ont globalement été bien respectées. Début avril, le trafic routier avait diminué d’au moins 75 % dans le pays.

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