Dominic Grieve, député tory proeuropéen, chahuté par des militants pro-Brexit furieux

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Le conservateur europhile a été mis en minorité par les militants de sa circonscription, qui veulent lui interdire de se représenter.

Par Philippe Bernard Publié aujourd’hui à 17h08

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Dominic Grieve, le 27 mars à Londres.
Dominic Grieve, le 27 mars à Londres. TOBY MELVILLE / REUTERS

Il ne fait pas bon défendre l’Europe, en ces temps de Brexit follies au Royaume-Uni. Dominic Grieve n’a pas attendu le vendredi 29 mars pour l’apprendre. Voilà des mois que le flegme de ce député conservateur, parangon de bonne éducation et de modération, mais désespéré par le « terrible acte d’automutilation » que constitue pour lui le divorce avec l’Union européenne, est mis à rude épreuve. Menacé de mort, cloué au pilori à la « une » de journaux europhobes, il n’a pas renoncé et se bat aujourd’hui pour stopper le train fou du Brexit, et redonner la parole au peuple. Mal lui en prend. Vendredi, les adhérents du Parti conservateur de sa circonscription de Beaconsfield (nord-ouest de Londres) ont voté par 182 voix contre 131 pour lui interdire de se représenter lors des prochaines législatives, élections qui pourraient être précipitées en raison de la crise politique.

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La vidéo tournée lors de cette réunion, diffusée par le Sunday Times, donne une idée du climat de violence que provoque l’impasse prolongée sur le Brexit. Loin des mœurs politiques policées dont se targuent les Britanniques, la voix de M. Grieve est recouverte par un brouhaha continu dont jaillissent ricanements et invectives. « Conneries ! », « traître ! », « menteur ! », lancent des militants tory, tandis que leur élu tente d’expliquer courageusement le coût pour l’économie britannique d’une sortie de l’UE sans accord, et sa conception de l’intérêt supérieur du pays.

« Une réunion légèrement chahutée », a relevé le député élu et réélu depuis 1997, ancien attorney général (haut magistrat conseiller juridique du gouvernement), fidèle à l’humour britannique qui le caractérise. Mais il a une petite idée sur l’origine de cette tentative de déstabilisation : « Beaucoup de gens ont assisté à cette réunion, dont une centaine que je n’avais absolument jamais vus. » Et de dénoncer « une campagne orchestrée » par le candidat du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP, extrême droite) qui s’était présenté contre lui lors des dernières législatives, mais a depuis lors adhéré au Parti conservateur.

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