En RDC, la mission des Nations unies prolongée jusqu’en décembre

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Présente dans le pays depuis vingt ans, la Monusco est l’opération de maintien de la paix la plus ancienne et la plus chère de l’histoire de l’ONU.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 10h24

Temps de Lecture 2 min.

Un véhicule de la Monusco à Beni, dans l’est de la RDC, le 27 décembre 2018.
Un véhicule de la Monusco à Beni, dans l’est de la RDC, le 27 décembre 2018. ALEXIS HUGUET / AFP

Le Conseil de sécurité a prolongé à l’unanimité jusqu’au 20 décembre le mandat de sa force de paix (Monusco) en République démocratique du Congo (RDC), sans modifier ses effectifs et en réclamant au secrétaire général de l’ONU de travailler dans les mois à venir sur une stratégie de sortie du pays. Antonio Guterres doit remettre son rapport au plus tard le 20 octobre, précise la résolution.

« Nous invitons le pays à aller plus loin dans sa souveraineté », a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, dont la nation préside en mars le Conseil de sécurité et a rédigé la résolution. La Monusco « reste indispensable » en raison des groupes armés qui continuent d’être très présents dans le pays. La prolonger jusqu’à décembre permet de réfléchir « au temps d’après » et au « désengagement progressif » des casques bleus qui devrait suivre, a ajouté le ministre français.

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L’ambassadeur de la RDC à l’ONU, Ignace Gata Mavita, a annoncé que son pays allait « formellement demander au Conseil de sécurité, dans le cadre du comité des sanctions, d’inscrire les ADF [Forces démocratiques alliées] sur la liste des groupes terroristes ». Les ADF sont un groupe ougandais musulman actif dans l’est de la RDC. Les autorités congolaises et la Monusco accusent les ADF d’être responsables de massacres de plusieurs centaines de civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Mêmes effectifs autorisés

Présents en RDC depuis 1995 et opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les mystérieux ADF sont aussi tenus responsables de la mort de quinze casques bleus tanzaniens en décembre 2017 et de sept casques bleus malawites et tanzaniens en novembre 2018.

Après le vote, les Etats-Unis ont souligné avoir des réserves sur les mentions relatives à la Cour pénale internationale (CPI) qui figurent dans la résolution, alors que Washington n’en est pas membre. Ce point a rendu les négociations difficiles et retardé le scrutin sur le texte, initialement prévu mercredi.

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La durée de la prolongation de la Monusco a aussi posé problème, l’Afrique du Sud notamment aurait préféré une durée d’un an, comme l’avait préconisé le secrétaire général de l’ONU dans un récent rapport. « Le plafond des effectifs autorisés » pour la Monusco reste à « 16 215 militaires, 660 observateurs militaires, 391 policiers et 1 050 policiers spécialisés », indique la résolution, alors qu’Antonio Guterres avait dans ce même rapport suggéré une baisse des effectifs d’environ 2 000 hommes.

Les Nations unies sont présentes en RDC depuis vingt ans et la Monusco représente la mission actuelle la plus importante et la plus coûteuse. Son budget annuel est d’environ 1,11 milliard de dollars (quelque 987 millions d’euros).

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