A Vérone, le congrès anti-avortement divise la coalition italienne

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Contesté dans l’opinion, le Congrès mondial des familles a obtenu le soutien du ministre de l’intérieur d’extrême droite, Matteo Salvini.

Par Jérôme Gautheret Publié aujourd’hui à 11h17, mis à jour à 11h17

Temps de Lecture 4 min.

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Marche « pro-life » à l’occasion du Congrès des familles à Vérone (Italie), le 31 mars 2019.
Marche « pro-life » à l’occasion du Congrès des familles à Vérone (Italie), le 31 mars 2019. FILIPPO MONTEFORTE / AFP

« Dans la nuit de samedi à ­dimanche, les Italiens devront avancer [leurs] montres d’une heure. Ceux qui se réunissent à Vérone, en revanche, veulent les faire reculer de cinq siècles. » Né sur les réseaux sociaux quelques jours avant la manifestation et repris par de nombreux militants et responsables politiques de gauche, le slogan est devenu le signal de ralliement de tous les opposants à la treizième édition du Congrès mondial des familles, qui s’est tenue à deux pas des arènes de Vérone, du 29 au 31 mars.

Durant trois jours, l’opulente ville de Vénétie, fief histo­rique des ultraconservateurs italiens, est devenue le terrain d’affrontement – plutôt pacifique – de deux Italie qui se font face sans se comprendre. L’une, « pro-life », attachée à la « défense de la vie » et de la « famille naturelle » (autrement dit : opposée à l’avortement et aux unions homosexuelles) et l’autre, défendant les acquis des dernières décennies en matière de droits des femmes et des communautés LGBT.

Partis de gauche, associations féministes et mouvements LGBT ont réuni 40 000 manifestants contre la tenue du Congrès.

Si le nombre de manifestants était le seul indicateur du rapport de force, les opposants à la tenue du Congrès, partis de gauche, associations féministes et mouvements LGBT, l’auraient emporté haut la main : la manifestation qu’ils ont organisée samedi, à l’appel du collectif féministe Non una di meno (« pas une de moins »), qui a réuni au moins 40 000 personnes selon les forces de l’ordre, a rencontré un succès inespéré.

Antonio Calanni / AP
Marche de protestation contre le Congrès des familles, à Vérone le 30 mars.
Marche de protestation contre le Congrès des familles, à Vérone le 30 mars. Antonio Calanni / AP

Mais, pourl’Organisation internationale de la famille,la structure chrétienne américaine qui a mis sur pied l’événement, la victoire est ailleurs. Pour la première fois au sein de l’Union européenne, une édition du Congrès mondial des familles s’est tenue avec le soutien institutionnel d’un gouvernement. Et les trois jours de discussions, auxquelles ont participé des intervenants venus d’Europe, de Russie et des Etats-Unis, ont été l’occasion d’illustrer les progrès de leurs idées en Italie.

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Certes, le président du conseil, Giuseppe Conte, a tenu à marquer ses distances, mais avec la venue du vice-premier ministre, Matteo Salvini, ainsi que de deux figures de premier plan du gouvernement issues, elles aussi, de la Ligue, le Véronais Lorenzo Fontana, ministre de la famille, et Marco Bussetti, ministre de l’instruction, de l’université et de la recherche, les organisateurs ont obtenu une reconnaissance inédite, rehaussée par la venue d’autres personna­lités de premier plan, comme deux présidents de région, Luca Zaia (Ligue, Vénétie) et Massimiliano Fedriga (Ligue, Frioul-Vénétie julienne) ou la sénatrice et dirigeante de Fratelli d’Italia (postfascistes), Giorgia Meloni.

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