La loi islamique imposée au sultanat de Brunei, une décision condamnée par l’ONU

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A partir du mercredi 3 avril, l’homosexualité et l’adultère seront punis par lapidation et le vol, par l’amputation d’une main. La mise en œuvre des châtiments pour les délits sexuels reste néanmoins complexe.

Par Bruno Philip Publié aujourd’hui à 11h46

Temps de Lecture 4 min.

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Le sultan de Brunei, Hassanal Bolkiah, en novembre 2018, lors d’un sommet régional à Port Moresby, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le sultan de Brunei, Hassanal Bolkiah, en novembre 2018, lors d’un sommet régional à Port Moresby, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. David Gray / REUTERS

Le Brunei, un petit sultanat à majorité musulmane sur les côtes de Bornéo, va appliquer la charia, ou loi islamique, à partir du mercredi 3 avril. Les punitions seront particulièrement sévères : lapidation pour homosexualité et adultère, amputations d’une main pour les voleurs. La haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a dénoncé lundi la nouvelle législation, qui, si elle était appliquée, « marquerait un sérieux recul pour la protection des droits humains ».

L’annonce de l’entrée en vigueur de la loi coranique et des châtiments qu’elle implique n’est pas une surprise : en 2014, le sultan Hassanal Bolkiah, 71 ans, avait décidé d’appliquer la charia par étapes sur son émirat dont 67 % de la population est musulmane. Cette dernière phase concerne l’imposition complète des hudud, l’arsenal juridique qui prévoit les peines contre les « crimes » allant à l’encontre de la « Loi de Dieu » : fornication, adultère, rapports sexuels entre personnes du même sexe, consommation d’alcool et autres substances interdites, etc.

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Les autorités du Brunei étaient restées des plus discrètes quant à l’application de cette dernière étape du processus : si l’annonce avait été publiée en début d’année au journal officiel, le gouvernement avait observé un silence absolu. C’est le site du Brunei Project, une ONG de défense des droits de l’homme, qui a vendu la mèche la semaine dernière, provoquant un tollé mondial.

Boycottage du Plaza Athénée et de l’Hôtel Meurice

L’acteur américain George Clooney a réagi jeudi dans un texte publié sur le site hollywoodien Deadline.com, appelant au boycottage de neuf hôtels aux Etats-Unis et en Europe appartenant à la Brunei Investment Company, qui dépend du ministère des finances, dont, à Paris, le Plaza Athénée et l’Hôtel Meurice. « Chaque fois que nous logeons ou dînons dans ces hôtels, nous mettons de l’argent dans les poches d’hommes qui choisissent de lapider ou de fouetter à mort leurs propres citoyens accusés d’homosexualité ou d’adultère », écrit M. Clooney. Le chanteur britannique Elton John a soutenu l’appel de l’acteur américain.

L’ancien vice-président américain Joe Biden a condamné lui aussi, sur Twitter, l’imposition de cette législation extrême : « Lapider des gens pour homosexualité ou adultère est épouvantable et immoral. Il n’existe aucune excuse – culturelle ou de l’ordre de la tradition – pour cette sorte de haine et d’inhumanité. »



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