Abdelaziz Bouteflika, le roi est nu – JeuneAfrique.com

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Lâché de toutes parts sous la pression de la rue, Abdelaziz Bouteflika vit sans doute ses derniers jours à la tête de l’État. Tandis que son camp s’entre-déchire…

Dans sa résidence médicalisée de Zeralda, sur le littoral algérois, le ­président Bouteflika est, en ce mois de mars, tel le général romain Marc-Antoine dans l’œuvre de William Shakespeare. Reclus dans son palais d’Alexandrie, abandonné par ses troupes à l’heure où il doit livrer sa dernière bataille contre l’empereur Octave, Marc-Antoine maugrée : « J’ai appris aux lâches à se sauver et à montrer leur dos à l’ennemi. Amis, quittez-moi ; je suis décidé à suivre une voie dans laquelle je n’ai aucun besoin de vous. »


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Le départ d’Abdelaziz Bouteflika n’est plus qu’une question de jours, peut-être d’heures. Démission, destitution pour maladie ou expiration du quatrième mandat le 28 avril, les modalités restent à définir. Mais la fin est inéluctable, et voilà que le raïs se trouve abandonné par ceux qui lui juraient fidélité il y a encore un mois. « Abdelaziz Bouteflika a mis vingt ans à bâtir un système qui s’est écroulé en cinq semaines », résume un homme du sérail qui a longtemps collaboré avec le chef de l’État.



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JeuneAfrique

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