Au Venezuela, Juan Guaido tente de maintenir l’élan populaire face à Maduro

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Révoqué de son mandat à la tête du Parlement, le président autoproclamé du pays continue à défendre la chute du régime face à la population. Mais il est menacé par la guerre d’usure menée par Nicolas Maduro.

Par Claire Gatinois Publié aujourd’hui à 05h19, mis à jour à 05h19

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Juan Guaido à la rencontre de ses partisans à Los Teques, près de Caracas le 30 mars 2019.
Juan Guaido à la rencontre de ses partisans à Los Teques, près de Caracas le 30 mars 2019. Boris Vergara / AP

C’est dans la périphérie de Caracas que Juan Guaido est venu chercher un second souffle. Ce samedi 30 mars, dans le quartier d’Altos Miranda, la figure de l’opposition au président vénézuélien Nicolas Maduro harangue une petite foule couverte de drapeaux vénézuéliens. Sûr de lui et de son avenir, il lance : « Le régime perd le soutien populaire et il le sait. Ils ont voulu nous diviser, nous barrer le chemin mais nous restons fermes, le Venezuela va gagner ! » Puis s’adressant à ceux qui ont vu un fils, une fille, un frère, une sœur, des parents lointains comme des amis proches, s’exiler pour fuir un pays rongé par l’hyperinflation, les pannes d’électricité généralisées et le rationnement de l’eau, il ajoute : « Vos familles vont revenir. Nous allons réaliser nos rêves ici, au Venezuela. Pas ailleurs »

A 35 ans, le président de l’Assemblée nationale du Venezuela qui s’autoproclama en janvier président par intérim, refusant de reconnaître la légitimité de la réélection de Nicolas Maduro, est un homme traqué. Deux jours plus tôt, les autorités vénézuéliennes l’ont privé de son mandat de président du Parlement, le déclarant inéligible pour quinze ans en arguant de dépenses non justifiées lors de ses déplacements à l’étranger. Mais pour Juan Guaido comme pour le reste de l’opposition au régime chaviste, cette décision ne fait que mettre en évidence l’inconfort de l’autocrate. « Le régime sait que sa sortie est inévitable », lâche le jeune homme politique, appelant la population à se mobiliser malgré les coupures de courant qui plongent désormais quasi quotidiennement Caracas dans l’obscurité.

Dans la foule, Maria Elena, avocate de 57 ans, boit les paroles de celui qui, espère-t-elle, parviendra à en finir avec le régime de Maduro. En 1998, la mère de trois enfants a voté pour son mentor, Hugo Chavez, qui promettait la « révolution bolivarienne » dans un pays vérolé par la corruption. « Nous n’avions aucune opportunité. Mais je n’imaginais pas que vingt ans plus tard le pays serait dans cet état », soupire-t-elle.

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« C’est tragique », insiste, quelques pas plus loin, Betulio Nucete, 73 ans. Le militaire à la retraite touche une pension de 47 000 bolivares, soit à peine 15 dollars au cours actuel qu’il complète en puisant dans son épargne. A l’entendre les jours de Maduro sont comptés. A ses côtés, d’autres gradés de l’armée refusent de dire leur nom de peur de représailles mais tous en sont tout aussi persuadés : la garde nationale, aujourd’hui loyale envers Maduro, finira par se ranger du « bon côté », « celui du peuple », et obligera Nicolas Maduro à s’en aller.

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