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Les enfants du journaliste et dissident saoudien Jamal Khashoggi ont annoncé, vendredi 22 mai, qu’ils « pardonnaient » aux assassins de leur père. Cette déclaration pourrait permettre aux accusés d’échapper à la peine de mort.
« Nous, les enfants du martyr Jamal Khashoggi, annonçons que nous pardonnons à ceux qui ont tué notre père », a écrit sur Twitter Salah Khashoggi, fils aîné de l’ancien collaborateur du quotidien américain The Washington Post.
Jamal Khashoggi, critique du régime wahhabite après en avoir été proche, a été assassiné et son corps découpé en morceaux le 2 octobre 2018 dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, en Turquie, où il s’était rendu pour récupérer un document.
Après avoir nié l’assassinat, puis avancé plusieurs versions contradictoires, Riyad avait affirmé qu’il avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls et sans ordre de hauts dirigeants. Des responsables turcs et états-uniens avaient cependant désigné le prince héritier Mohammed Ben Salman comme le commanditaire du meurtre.
Les autorités du royaume n’ont pas réagi à l’annonce de Salah Khashoggi, qui vit en Arabie saoudite et a toujours nié un quelconque arrangement financier avec le pouvoir.
« Personne n’a le droit de pardonner »
Selon la charia − la loi islamique −, « cela signifie principalement que les assassins éviteront la peine capitale puisque c’est un droit que la famille détient par le pardon », a fait valoir Ali Shihabi, auteur et analyste saoudien proche du gouvernement, cité par l’Agence France-presse.
Mais pour la fiancée turque de Jamal Khashoggi, Hatice Cengiz, qui mène une campagne internationale contre les responsables saoudiens, « personne n’a le droit de pardonner. Nous ne pardonnerons ni aux tueurs, ni à ceux qui ont ordonné le meurtre ».
A l’issue d’un procès opaque en Arabie saoudite, cinq Saoudiens ont été condamnés à mort et trois condamnés à des peines de prison pour l’assassinat du dissident, sur un total de onze personnes inculpées.
Le verdict prononcé en décembre, dénoncé par les organisations internationales de défense des droits de l’homme, est intervenu alors que le royaume redoublait d’efforts diplomatiques pour tirer un trait sur cette crise et redorer son image, à l’approche du sommet du G20, qui était alors organisé par Riyad.
Dans un communiqué, la rapporteure spéciale des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, Agnès Callamard, a, elle, dénoncé « le dernier acte bien répété d’une parodie de justice devant une communauté internationale qui ne peut plus être trompée ».
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