Les Britanniques perdent l’état-major de l’opération antipiraterie de l’UE

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Le QG d’Atalanta a été officiellement transféré de Northwood à Rota en Espagne vendredi 29 mars.

Par Nathalie Guibert Publié aujourd’hui à 14h01

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L’amiral Charlie Stickland confie le drapeau européen à son homologue espagnol, Antonio Martorell, durant la cérémonie du passage de témoin à Rota près de Cadix, le 29 mars.
L’amiral Charlie Stickland confie le drapeau européen à son homologue espagnol, Antonio Martorell, durant la cérémonie du passage de témoin à Rota près de Cadix, le 29 mars. JON NAZCA / REUTERS

Brexit ou pas, c’est une responsabilité britannique d’ores et déjà perdue dans l’Union européenne. Les militaires anglais ont cédé officiellement, vendredi 29 mars, le commandement de l’opération Atalanta, la mission de lutte contre la piraterie déployée depuis 2008 au large de la Corne de l’Afrique. A Rota près de Cadix, principale base de la marine en Espagne, une cérémonie a scellé le transfert de l’état-major multinational d’Atalanta (une centaine de personnes) depuis son QG d’origine à Northwood au Royaume-Uni. L’amiral Charlie Stickland a ainsi confié son poste à son homologue espagnol, Antonio Martorell.

Le passage de témoin s’est fait en présence du chef d’état-major de la marine française, car celle-ci reprend à Brest le « Centre de sécurité maritime pour la Corne de l’Afrique », chargé de fournir l’évaluation au jour le jour de la situation sur la zone en soutien de l’opération.

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La décision de quitter le Royaume-Uni avait été prise par les ministres de la défense de l’UE dès l’été 2018, avec effet le 29 mars 2019, date théorique limite pour la mise en œuvre du Brexit. L’Espagne a soutenu l’opération Atalanta de façon continue depuis plus de dix ans. Elle déploie actuellement une frégate au côté d’un bateau italien, et un avion de patrouille maritime (avec un appareil allemand). En contrepartie de se voir confier l’état-major, Madrid avait accepté de renforcer les moyens de la mission de formation de l’UE auprès de l’armée somalienne, EUTM-Somalie.

L’UE peut se targuer avec Atalanta d’une mission réussie. Depuis 2008, avec un commandement tournant entre pays en mer, les navires européens ont sécurisé l’important trafic commercial du golfe d’Aden (24 000 navires par an et 2,5 millions de tonnes de pétrole à destination de l’Europe), ainsi que les bateaux du Programme alimentaire mondial de l’ONU pour la Somalie.

« La situation sur terre reste détériorée »

Liée à l’effondrement du pays, la piraterie avait connu un essor fulgurant jusqu’à atteindre un pic en 2011 avec 176 attaques, dont 47 réussies. A l’époque, les prises d’otages étaient massives – on a compté jusqu’à 700 personnes détenues, qui ont rapporté des dizaines de millions de dollars de rançons aux pirates. L’UE mobilisait alors une vingtaine de navires et 1 800 militaires sur Atalanta.

La mission militaire a été complétée par un appui aux gardes-côtes des pays riverains. Surtout, son cadre juridique a dû être élargi pour autoriser les navires militaires à poursuivre les pirates jusqu’à leur port de départ. Le problème a ainsi été en partie réglé par des actions à terre, où il prend racine. En parallèle, les autorités maritimes internationales ont généralisé avec efficacité les bonnes pratiques de protection des navires marchands.

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