Une libérale proeuropéenne favorite de la présidentielle en Slovaquie

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Zuzana Caputova pourrait devenir la première femme élue à la fonction suprême.

Par Blaise Gauquelin Publié aujourd’hui à 10h52

Temps de Lecture 3 min.

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La candidate à la présidentielle slovaque, Zuzana Caputova, à son QG de campagne, à Bratislava, le 16 mars.
La candidate à la présidentielle slovaque, Zuzana Caputova, à son QG de campagne, à Bratislava, le 16 mars. DAVID W CERNY / REUTERS

La comparaison avec Erin Brockovich la fait plutôt sourire. Jusqu’à présent, Zuzana Caputova était surtout connue en Slovaquie pour son combat, mené en 2013 avec les habitants d’une ville moyenne, contre une décharge hyperpolluante. Cinq ans plus tard, c’est dans une aventure d’une tout autre envergure que s’est engagée cette militante des droits humains âgée de 46 ans. Au second tour de l’élection présidentielle, samedi 30 mars, l’avocate activiste est créditée de plus de 60 % des intentions de vote.

Novice en politique, elle avait obtenu 40,57 % des voix au premier tour quinze jours plus tôt, arrivant très largement devant son adversaire principal, Maros Sefcovic, un vice-président de la Commission européenne, appuyé par le parti de gauche populiste au pouvoir, le Smer-SD. « D’une certaine manière, ce résultat m’a moi-même étonnée », admet cette féministe divorcée, qui n’avait pas hésité à assumer, sous l’étiquette de son parti Slovaquie progressiste (PS), une position favorable à l’avortement et au mariage gay, dans un pays très catholique comptant 5,4 millions d’habitants.

Lire aussi Slovaquie : la libérale Caputova affrontera Sefcovic au second tour de la présidentielle

« En me lançant en politique, je me suis dit qu’il me fallait rester moi-même et ne surtout pas tenter d’adopter la langue de bois couramment entendue. Je n’ai pas cherché à stigmatiser les migrants. » Sa sincérité et son authenticité sont les raisons principales avancées par les électeurs qui la plébiscitent et font du scrutin un petit phénomène : l’Europe centrale est plutôt connue pour porter au pouvoir des figures au mode de gouvernance autoritaire, comme dans la Hongrie voisine, dirigée par le souverainiste Viktor Orban. Au sein de l’Union européenne, il n’y a qu’en Croatie et en Lituanie qu’une femme occupe actuellement la présidence, en étant élue au suffrage universel.

Ferme sur ses valeurs

Zuzana Caputova nage donc à contre-courant. « Je m’identifie beaucoup aux efforts qu’Emmanuel Macron déploie pour renforcer l’intégration européenne. Je suis favorable au projet de parquet européen. Les sanctions européennes sont des outils juridiques légitimes [en réponse à l’annexion de la Crimée par la Russie]. » Ferme sur les valeurs, convaincue par ses idéaux libéraux, elle a percé lors des premiers débats télévisés. « En moins de trois semaines, elle a multiplié par trois son score dans les sondages », énonce Marian Lesko, commentateur politique pour l’hebdomadaire Trend, qui l’a côtoyée au sein des ONG. « Elle est apparue comme une solide candidate issue de la société civile. Elle a représenté une chance de changement. »

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