L’économie suédoise en berne, malgré l’absence de confinement

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La conférence de presse a lieu à Copenhague, le 11 mars. La première ministre, Mette Frederiksen, annonce le confinement dans son pays. Fermeture des écoles, collèges, lycées et universités, des cafés, restaurants et magasins, des administrations publiques, généralisation du télétravail… Le Danemark opte pour des mesures certes moins sévères qu’en France, en Italie ou en Espagne. Mais la vie quotidienne n’a plus rien d’ordinaire.

Dans le parc Ralambshov, à Stockholm, le 8 mai.
Dans le parc Ralambshov, à Stockholm, le 8 mai. TT NEWS AGENCY / via REUTERS

A l’est, de l’autre côté de l’Öresund, son voisin suédois impose lui aussi la distanciation physique. Sauf qu’elle n’est pas obligatoire, seulement vivement recommandée : les jardins d’enfants, écoles et collèges restent ouverts, comme les cafés et restaurants, ou les magasins. Les personnes de plus de 70 ans sont priées d’éviter les interactions avec autrui. Ceux qui peuvent travailler à la maison sont incités à le faire, et les regroupements de plus de cinquante personnes sont interdits.

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Deux pays, deux stratégies. Neuf semaines plus tard, le Danemark et ses 5,8 millions d’habitants déplorent 548 décès dus au Covid-19, contre 3 698 en Suède, pays de 10 millions d’habitants. Une différence que les autorités sanitaires, à Stockholm, expliquent en partie par la propagation du virus dans les maisons de retraite suédoises, fortement touchées.

Une baisse de 7 % à 10 % du PIB suédois en 2020

Du point de vue économique, la Suède aurait dû toutefois mieux s’en tirer que le Danemark. Certains pourfendeurs de l’approche suédoise, d’ailleurs, ne se sont pas privés d’accuser le gouvernement à Stockholm de faire le choix de son économie, au prix des vies humaines. Une affirmation fermement rejetée par les autorités.

Or, les premières statistiques montrent que l’économie suédoise est loin d’avoir été épargnée par les retombées de la crise sanitaire. Depuis début mars, 80 000 personnes ont reçu un avis de licenciement. Le taux de chômage, à 7 % en début d’année, est passé à 8,4 % mi-mai. Il devrait atteindre 11 % d’ici à la fin de l’année, selon l’Institut de la conjoncture, qui prévoit une baisse de 7 % à 10 % du produit intérieur brut (PIB) en 2020.

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Pour l’économie suédoise, dont le PIB dépend presque pour moitié des exportations, l’effondrement brutal des échanges internationaux, qui a entraîné une baisse de la production en Suède, a joué un rôle important. Mais pas seulement, selon Ylva Héden Westerdahl, chef des prévisions à l’Institut de la conjoncture : « Les recommandations de l’agence de la santé publique, qui disent aux Suédois de pratiquer la distanciation physique, d’éviter les contacts, de travailler à la maison s’ils le peuvent ont eu une répercussion sur l’économie. »

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