Trump s’impatiente face au risque d’enlisement

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Le président américain multiplie les mesures symboliques contre le régime Maduro et exige le retrait des troupes russes.

Par Gilles Paris Publié aujourd’hui à 11h02, mis à jour à 11h02

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Fabiana Rosales, épouse de Juan Guaido, et Donald Trump, le 27 mars à la Maison Blanche.
Fabiana Rosales, épouse de Juan Guaido, et Donald Trump, le 27 mars à la Maison Blanche. Susan Walsh / AP

Fabiana Rosales a eu les honneurs du bureau Ovale de la Maison Blanche, mercredi 27 mars. L’épouse de Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale du Venezuela et chef de file de l’opposition, que les Etats-Unis ont reconnu comme président par intérim du pays, a reçu le soutien appuyé de Donald Trump après s’être entretenue avec le vice-président, Mike Pence. En accordant à la jeune femme de 26 ans, comme l’a fait le président, le titre honorifique de « première dame du Venezuela », l’administration américaine a montré qu’elle comptait plus que jamais gagner son pari d’une transition politique présentée comme inéluctable.

« Ils ont peut-être mal évalué le temps qu’il faudrait pour que l’armée abandonne Nicolas Maduro, mais l’objectif général, à savoir que ce dernier négocie un départ du pouvoir, n’a pas changé, confirme Ted Piccone, spécialiste de l’Amérique latine à la Brookings Institution. On s’attend à ce que Maduro et ses partisans se retirent, au fur et à mesure que les sanctions pénaliseront l’économie. Ce que personne ne sait, c’est combien de temps cela va prendre, et quels dégâts seront causés entre-temps. »

En reconnaissant Juan Guaido le 23 janvier, Donald Trump pensait sans doute porter un coup de boutoir décisif, susceptible d’emporter rapidement Nicolas Maduro. Malgré l’effet domino créé par les initiatives similaires de dizaines de pays, cette tactique a pourtant buté sur la résilience du régime et la loyauté de l’armée. En décrétant des sanctions sans précédent contre la compagnie pétrolière publique Petroleos de Venezuela, principale source de recettes du régime, soumise à un embargo de fait des Etats-Unis, l’administration a abattu en outre sa principale carte. Non sans risques ; compte tenu de ses effets dévastateurs sur l’économie vénézuélienne.

Révocation des visas

Depuis, elle a dû se contenter de l’annonce purement symbolique de la révocation des visas de personnalités liées au régime. L’émissaire spécial pour le Venezuela nommé en janvier, Eliott Abrams, un diplomate aussi chevronné que controversé pour avoir été mêlé par le passé à des opérations troubles de Washington dans la région, a écarté le 5 mars la piste de sanctions secondaires contre les pays qui continuent d’avoir des échanges avec le Venezuela. « C’est toujours une possibilité, mais nous n’y sommes pas pour l’instant », a-t-il assuré. Donald Trump a affirmé quelques jours plus tard que les Etats-Unis n’ont toujours pas pris « les sanctions les plus sévères ». « Nous pouvons aller beaucoup plus loin si nécessaire », a-t-il ajouté.

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