Pour sauver Lufthansa, Berlin entre au capital

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Deux airbus A380-800 de la compagnie allemande Lufthansa, à l’aéroport de Francfort, le 23 mars.
Deux airbus A380-800 de la compagnie allemande Lufthansa, à l’aéroport de Francfort, le 23 mars. POOL New / via REUTERS

L’Etat allemand s’apprête à entrer au capital de Lufthansa. Après des semaines de négociations, la compagnie aérienne allemande a confirmé, jeudi 21 mai, des « discussions avancées » pour un plan de sauvetage à hauteur de 9 milliards d’euros.

Le dispositif présenté par la compagnie dans son communiqué prévoit un prêt de 3 milliards d’euros par le biais de la banque publique d’investissement KfW, pour couvrir les besoins immédiats en liquidités du groupe. Suivra une augmentation de capital, dont 20 % seront détenus en actions par l’Etat fédéral allemand, à travers son fonds de sauvetage créé pour contrer les effets de la crise liée à la pandémie de Covid-19. La participation de l’Etat pourrait monter jusqu’à 25 %, afin de garantir une minorité de blocage dans le cas où un investisseur hostile tentait de mettre la main sur l’entreprise.

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Vingt-trois ans après avoir vendu la dernière action qu’il détenait dans la compagnie, l’Etat allemand fait un retour en force dans les affaires de Lufthansa en devenant son premier actionnaire. Tous les détails ne sont pas encore réglés, ils doivent faire l’objet d’un accord officiel « imminent », a précisé le groupe. Une réunion du conseil de surveillance devait se tenir, vendredi 22 mai, pour valider le dispositif.

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Ensuite, il devra recevoir l’assentiment des actionnaires, lors d’une assemblée générale extraordinaire. Ces derniers devront avaler quelques couleuvres : pour sauver la compagnie de la faillite, ils devront accepter une perte de valeur de leur capital, renoncer à leur dividende, et les dirigeants ne recevront pas de bonus. Une majorité des deux tiers lors du vote sera nécessaire pour faire adopter le plan. Il est à parier que les discussions seront houleuses. Une fois ce passage délicat franchi, la Commission européenne devra également donner son feu vert.

Des semaines de négociations douloureuses

Il semble cependant qu’une grosse étape a été franchie, après des semaines de négociations douloureuses au sommet de l’Etat, qui ont pris des accents dramatiques ces derniers jours. A plusieurs reprises, les syndicats se sont alarmés de l’érosion inquiétante des liquidités et du risque de faillite si un accord satisfaisant n’était pas trouvé très rapidement.

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Au cœur de la controverse, l’impossibilité de sauver le groupe uniquement par le biais du crédit, faute de quoi la Lufthansa aurait été surendettée. Une participation de l’Etat était indispensable. Néanmoins, il n’était pas question pour la direction d’accepter un contrôle trop fort de l’Etat sur la gestion des affaires. Une épreuve de force sur la question opposait, depuis des semaines, les deux partis de la coalition au pouvoir : le ministère des finances, dirigé par les sociaux-démocrates, souhaitait une participation de 25 % au capital, assortie d’une minorité de blocage. Ce à quoi s’opposaient formellement la direction du groupe et le ministère de l’économie contrôlé par l’Union démocrate (CDU et CSU), qui soutenaient une moindre intervention.

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