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La première ministre Theresa May a proposé sa démission pour convaincre les députés récalcitrants de voter son accord avec l’UE, laissant entrevoir une sortie de crise. Las, les unionistes nord-irlandais ont réaffirmé leur rejet du texte.
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Jamais l’impasse britannique sur le Brexit n’a paru aussi insurmontable qu’au terme de cette folle journée du mercredi 27 mars. Elle était pourtant précisément censée débloquer la situation. Même la promesse désespérée faite en fin d’après-midi par Theresa May de passer la main si les députés acceptent de ratifier l’accord sur la sortie de l’UE qu’elle a conclu en novembre 2018 avec les Vingt-Sept ne semble pas en mesure de sortir le Royaume-Uni du bourbier.
« Je suis disposée à quitter mes fonctions plus tôt que j’en avais l’intention afin d’accomplir ce qui est bon pour notre pays et notre parti », a déclaré d’une voix tendue la première ministre face aux députés conservateurs. Au même moment, dans une superposition surréaliste, les députés restés en séance débattaient de propositions alternatives au « deal » de Mme May sans pouvoir dégager de majorité sur aucune d’entre elles.
A peine l’émotion suscitée par l’annonce surprise de Mme May était-elle retombée, à peine le pays commençait-il à envisager les conséquences de cette démission annoncée et du vote du Brexit dès cette fin de semaine ainsi rendu probable, que tout l’édifice s’est à nouveau écroulé. A la manière d’une tragédie shakespearienne, l’héroïne du Brexit s’est sacrifiée. Mais poignardée dans le dos par des alliés, elle s’est peut-être immolée en vain. Et la cause sacrée qu’elle défendait est compromise.
Tragédie shakespearienne
Deux mots du petit Parti démocratique unioniste (DUP, protestants extrémistes) d’Irlande du Nord ont suffi : « Menace inacceptable. » Pour les dix élus de cette formation jusqu’au-boutiste dont Mme May a impérativement besoin des voix, démission ou pas, son accord sur le Brexit constitue un danger pour l’unité du royaume et ils ne le voteront pas. Ils estiment que le « deal » avec les Vingt-Sept prévoit un statut particulier pour l’Irlande du Nord et pourrait créer une barrière entre celle-ci et la Grande-Bretagne.
Cette position n’est pas nouvelle dans la bouche des députés du DUP. Elle empoisonne même Mme May depuis que, ayant perdu les élections de juin 2017 qu’elle avait imprudemment convoquées, elle a perdu sa majorité aux Communes et est devenue l’otage de ces intégristes de l’« union ». Mais mercredi soir, les irréductibles Irlandais du Nord ont peut-être tué dans l’œuf l’ultime tentative de Theresa May pour sauver son Brexit, et rendu inutile son éventuel sacrifice.
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