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Ottawa a accueilli une sans-papiers et sa fille, originaires des Philippines, qui avaient caché, à Hongkong, Edward Snowden, l’ex-contractuel de la NSA américaine en fuite.
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La Canada a accueilli, lundi 25 mars, deux des sept sans-papiers qui avaient caché, à Hongkong, en 2013, Edward Snowden, l’ex-contractuel de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine. En fuite après avoir révélé l’existence d’un système de surveillance des communications mondiales et d’Internet par son pays, il avait vécu treize jours dans un tout petit appartement avec des réfugiés, parmi lesquels se trouvaient Vanessa Rodel et sa fille de sept ans, à qui le gouvernement canadien vient d’accorder l’asile.
Après plus de deux ans de procédure administrative, elles ont quitté Hongkong dans le plus grand secret. Ottawa a délivré un permis de voyage exceptionnel d’une journée car la mère et sa fille n’avaient pas de passeport valide. Bénéficiant d’un certificat de sélection du Québec, elles résideront, dans un premier temps, à Montréal, où elles auront le statut de résidentes permanentes.
Les autorités hongkongaises ont arrêtée Vanessa Rodel à plusieurs reprises. Ayant refusé de collaborer, elle risquait l’expulsion.
Originaire des Philippines, Vanessa Rodel risquait d’être expulsée vers son pays d’origine pour avoir hébergé Edward Snowden. Les autorités hongkongaises l’ont arrêtée et interrogée à plusieurs reprises. Ayant refusé de collaborer, elle s’est vu retirer son aide sociale et le droit d’envoyer sa fille à l’école. L’association For the Refugees, créée par des avocats montréalais, est alors intervenue, financièrement et juridiquement.
Vanessa Rodel est arrivée à Hongkong en 2002 pour fuir les Philippines après, dit-elle, avoir été kidnappée, séquestrée et violée par un officier de l’armée. Elle a d’abord été employée légalement comme domestique puis, faute de régularisation de ses titres de séjour, elle est entrée dans la clandestinité.
Des décisions prises « au cas par cas »
Son chemin croise celui d’Edward Snowden le 21 juin 2013, quand l’avocat canadien de l’ex-contractuel de la NSA, Robert Tibbo, décide de le cacher dans le petit logis de Vanessa Rodel situé dans l’un des quartiers les plus pauvres de Hongkong. C’est le seul lieu où il peut échapper aux regards alors que son visage apparaît sur tous les écrans de télévision. Une fuite qui s’est arrêtée brutalement à Moscou faute de passeport, invalidé entre-temps par les Etats-Unis.
Les avocats montréalais de Vanessa Rodel entendent désormais faire venir les cinq autres réfugiés ayant accueilli Edward Snowden, tous originaires du Sri Lanka, dont le père, le demi-frère et la demi-sœur de la fille de Vanessa Rodel. Interrogé par la presse, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a réaffirmé que les décisions concernant l’obtention du statut de réfugié au Canada étaient « toujours prises au cas par cas ».
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