Avec sa prise en main du Brexit, le Parlement pourrait accélérer la chute de Theresa May

0
221

[ad_1]

La première ministre espère encore sauver l’accord de divorce qu’elle a négocié avec l’UE lors de la journée législative cruciale de mercredi.

Par Philippe Bernard Publié aujourd’hui à 13h21, mis à jour à 13h34

Temps de Lecture 5 min.

Article réservé aux abonnés

La première ministre britannique, Theresa May, devant le 10 Downing Street, le 27 mars.
La première ministre britannique, Theresa May, devant le 10 Downing Street, le 27 mars. PAUL ELLIS / AFP

Journée de tous les dangers pour Theresa May, ce mercredi 27 mars pourrait aussi être la journée de tous ses espoirs. Exceptionnelle dans l’histoire des institutions britannique, la prise en main par la Chambre des communes du processus de Brexit pour tenter de sortir de son impasse, pourrait conduire à écarter du pouvoir une première ministre qui a déjà perdu le contrôle tant de son parti que du Parlement.

Mais le basculement en cours de l’exécutif vers le Parlement, parce qu’il induit un Brexit plus modéré, inquiète tant les partisans d’une rupture nette avec l’UE, qu’il pourrait avoir l’effet escompté par Mme May : les convaincre d’adopter finalement, lors d’un troisième vote parlementaire, l’accord avec l’UE déjà rejeté à deux reprises par les députés.

« La moitié d’une miche vaut mieux que pas de pain du tout », a lâché Jacob Rees-Mogg, mercredi à la BBC, marquant la spectaculaire volte-face de cet « ultra » du Brexit, jusqu’ici irréductible opposant à l’accord négocié avec l’UE. Jamais en retard d’une pirouette, Boris Johnson, challenger numéro un de Mme May chez les tories, est désormais prêt lui aussi à voter l’accord, à une condition près : la démission de la première ministre.

Depuis que les députés se sont emparés du Brexit, il existe « un risque appréciable » que le Brexit ne se produise tout simplement pas, sauf si le Parlement votait le « pseudo Brexit » de Mme May, a lancé l’ancien ministre des affaires étrangères au cours d’une réunion publique organisée par le Telegraph, quotidien qui l’emploie comme chroniqueur. Lui qui se vante de parler vrai use d’une périphrase pour exiger le départ de Mme May : il n’est « pas question », dit-il, de soutenir son accord avec l’UE « s’il n’existe aucun signe d’un changement d’approche du Royaume-Uni dans la deuxième phase des négociations ». Autrement dit si un autre premier ministre, lui par exemple, ne reprend pas le Brexit dans un sens plus ferme.

Lire aussi Brexit : le Parlement britannique cherche une alternative à l’accord obtenu par Theresa May

Perspective incertaine

Theresa May peut donc rêver de faire adopter au forceps l’accord qu’elle a conclu en novembre 2018 avec les 27 Etats de l’UE. Un vote pourrait être organisé dès jeudi 28, voire vendredi 29 mars au Parlement. La condition posée par les 27 pour reporter au 22 mai le Brexit – le vote du deal avant la fin de la semaine en cours – serait alors satisfaite.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: