A bord de la frégate française « Forbin », la guerre contre l’Etat islamique se poursuit

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Reportage sur le navire qui opère dans la portion la plus militarisée de la Terre, entre navires de guerre, turcs, russes et américains.

Par Nathalie Guibert Publié aujourd’hui à 10h32, mis à jour à 13h34

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Le « Forbin », en 2017.
Le « Forbin », en 2017. ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP

Sur la côte syrienne, les bases militaires de Lattaquié, au nord, et de Tartous, plus au sud, sont des bastions destinés à sanctuariser le régime de Damas. Outre qu’elles abritent les batteries missiles antiaériennes S300 et S400 et la flotte russe en Méditerranée, il est difficile de les approcher sans subir de sérieuses perturbations GPS. Evoluant dans le canal de Syrie depuis plusieurs heures à une cinquantaine de kilomètres des côtes, la frégate française Forbin approche de la « herse » ainsi dressée devant le pays, dimanche 24 mars.

La guerre n’offre pas de pause, vue de ce bâtiment de défense aérienne dont les radars portent à 400 km. Les Rafale du porte-avions Charles-de-Gaulle, qui croise au large de Chypre, ont été requis pour cinq raids dans la journée. Les vols au service de l’opération américaine « Inherent Resolve » ont commencé le 13 mars et sont entrés en phase très active ces dernières heures. La coalition menée par les Etats-Unis depuis cinq ans contre l’organisation Etat islamique (EI) sur le théâtre irako-syrien couvre les opérations des Forces démocratiques syriennes après leur victoire à Baghouz. Mais elle a aussi besoin de renseignement. Il y a deux jours, les forces russes et turques ont mené de nouveau d’importantes opérations à Idlib. Le Forbin et son hélicoptère, eux, ont quitté l’escorte du Charles-de-Gaulle pour des opérations de reconnaissance. A Paris, l’état-major s’apprête à replier les canons Caesar de la Task Force Wagram présente en Irak, mais maintient l’appui aérien français.

Dans le ciel, la frégate scanne de très nombreux mouvements d’avions, jusqu’à 200 par heure, civils et militaires. Au poste des opérations, on sait faire la différence entre des appareils à turbines à gaz ou à hélices, distinguer les deux bombardiers d’une patrouille militaire qui avancent serrés ensemble. Des avions de chasse américains, israéliens, russes et européens se frôlent dans des espaces contigus que la coalition a séparés à coups de traits sur la carte du ciel pour éviter l’escalade.

Il faut être en mer pour mesurer également combien la zone pullule de navires de guerre, turcs, russes, américains, européens. La Méditerranée orientale est aujourd’hui la portion du globe la plus militarisée. Une dizaine de sous-marins sont susceptibles de quadriller le secteur. Sans compter les bâtiments de prospection gazière des pays riverains de la région, eux aussi protégés par des navires militaires, dans une tension palpable.

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