Troyes, Poitiers, l’Europe universitaire « par la bande »

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Les deux universités ont répondu à l’appel d’offres pour la création de 12 campus européens. De Riga (Lettonie) à Coimbra (Portugal), elles misent sur des « alliances multiculturelles » pour faire avancer l’Europe universitaire et rompre leur isolement.

Par Pascal Galinier Publié aujourd’hui à 06h00

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Sur le campus de l’université de technologie de Troyes (UTT), dans l’Aube.
Sur le campus de l’université de technologie de Troyes (UTT), dans l’Aube. Université de technologie de Troyes (UTT)

L’Europe universitaire, ce n’est pas qu’Erasmus. C’est aussi le grand projet d’universités européennes, lancé en 1998 à Bologne et repris par Emmanuel Macron dans son discours de la Sorbonne, le 26 septembre 2017. Pas moins de 54 consortiums, fédérant quelque 300 universités au sein des 27 pays de l’Union européenne (UE), ont répondu à l’appel d’offres pour la création de douze campus européens lancé par l’agence Education, audiovisuel et culture (EACEA) de la Commission européenne, en octobre 2018 – vingt ans après Bologne.

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Au moins deux universités françaises ont fait savoir haut et fort qu’elles avaient postulé : celle de Troyes (université de technologie, UTT), dans l’Aube, et celle de Poitiers, dans la Vienne. Une façon, que leur candidature soit retenue ou pas en juin, de casser leur isolement régional et français, en ces temps de mondialisation. « Contribuer à surmonter les idées préconçues des identités régionales et nationales, et créer une Europe unie et plus forte », telle est la feuille de route du projet poitevin. Le message est clair avant les élections européennes (23 au 26 mai) qui s’annoncent décisives, sinon explosives. Reste à joindre le geste à la parole.

L’UTT de Troyes, très investie en Chine

La plus petite des deux, l’UTT, est déjà très investie en Chine, par l’université de technologie sino-européenne de l’université de Shanghaï (UTseuS), créée en 2006 avec les deux autres universités de technologie, à Compiègne (UTC) et Belfort-Montbéliard (UTBM). Elle a confié à Timothée Toury la mission de recentrer sur l’Europe cette ouverture à l’international. « A Troyes, déjà un quart de nos 3 000 étudiants sont étrangers, mais nous n’avons pas assez d’Européens », reconnaît cet enseignant-chercheur en optique, qui fut directeur de la formation et de la pédagogie de l’UTT.

Objectif : la création d’une université de technologie européenne – un statut qui n’existe pas à l’échelle de l’UE. Troyes s’est rapprochée de Sofia (Bulgarie), Riga (Lettonie), Cluj (Roumanie), Dublin (Irlande), Darmstadt (Allemagne) et Valence (Espagne), où se trouvent des universités formant aussi des ingénieurs. Concrètement, « nous devons créer un statut et un objet », résume M. Toury. Le statut, c’est donc celui d’« UT ». L’objet, « un multicampus européen » regroupant quelque 130 000 étudiants et 12 500 salariés, enseignants et chercheurs. Dans les sept pays, les partenaires vont mettre en réseau leurs laboratoires et leurs échanges d’étudiants et d’enseignants. La lingua franca de l’ensemble ne sera pas le seul anglais, mais « un kaléidoscope de langues européennes ».

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