Manfred Weber prône « l’arrêt des négociations d’adhésion avec la Turquie »

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Le chef de file de la droite aux élections européennes, l’Allemand Manfred Weber, plaide pour un contrôle des frontières et demande la solidarité des pays de l’Est sur les questions migratoires.

Propos recueillis par Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 17h39, mis à jour à 17h40

Temps de Lecture 5 min.

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Manfred Weber, chef de file du PPE pour les européennes, le 25 mars à Berlin.
Manfred Weber, chef de file du PPE pour les européennes, le 25 mars à Berlin. Kay Nietfeld / AP

Tête de liste du Parti populaire européen (PPE, conservateur) pour les élections européennes de mai, l’Allemand Manfred Weber, actuel président du groupe au Parlement européen, dévoile son projet.

Vous êtes « spitzenkandidat » du PPE, et donc le possible futur président de la Commission, mais ce système est remis en question. Cela ne vous affaiblit pas ?

Qu’y a-t-il de mal à dire aux électeurs, avant qu’ils se rendent aux urnes, qui sera, ensuite, le leader ? C’est le principe transparent de toutes les élections. Il faut donc plutôt demander à Emmanuel Macron et aux libéraux pourquoi ils s’y opposent… Mon mandat est clair, démocratique, basé sur un programme qui veut renforcer l’économie, protéger les frontières, lutter contre le terrorisme, etc.

Même au sein du PPE, l’idée émerge que le président de la Commission sera peut-être quelqu’un d’autre…

C’est un débat surtout français…

Parce que l’autre candidat serait français, à savoir Michel Barnier…

Je crois que la situation est clarifiée. Je fais campagne sur la base d’un mandat clair, avec le soutien de l’ensemble du PPE et de neuf dirigeants présents au sein du Conseil.

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En tant que président, quelles seraient vos premières décisions ?

D’abord, l’arrêt des négociations d’adhésion avec la Turquie. J’irai à Ankara proposer une relation économique étroite, l’échange d’étudiants, la poursuite de notre lutte commune contre le terrorisme, etc. Mais ce pays ne peut devenir membre de l’Union, parce qu’il n’a pas le soutien de l’opinion européenne et parce que la Turquie s’éloigne des valeurs de l’Union.

En 2014, Jean-Claude Juncker présentait sa Commission comme celle de « la dernière chance »… Il ne sera pas facile d’enchaîner…

Le bilan est positif, avec une Europe prospère qui a créé 13 millions d’emplois, réduit les déficits publics, affronté la crise migratoire, est restée la championne en matière climatique et est demeurée unie sur le Brexit. Ma perspective est surtout celle des citoyens. Le président de la Commission ne peut être cantonné dans son bureau et doit être proche des gens. Une de mes autres urgences sera le lancement d’un vaste plan de lutte européen contre le cancer.

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Quelle est votre opinion à propos des décisions du Conseil de retarder légèrement la date du Brexit ?

Je ne pouvais imaginer une participation britannique aux élections du 26 mai, quand les Européens décideront de leur avenir. Mon premier message aux citoyens, c’est : « Ne suivez pas les populistes ! ». Voter pour l’AfD en Allemagne, pour Marine Le Pen en France, produirait d’autres désastres. L’autre leçon, c’est qu’il faut ouvrir un nouveau chapitre pour l’Europe, et la réformer. Ma génération doit la rapprocher de ses citoyens.

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