L’Ecosse dans la mêlée du Brexit

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Les leaders du Scottish National Party (indépendantiste) ont joué un rôle important dans l’opposition à la sortie de l’Union européenne et largement contribué au chaos politique actuel à Londres.

Par Yves Eudes Publié aujourd’hui à 06h18, mis à jour à 06h18

Temps de Lecture 8 min.

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Manifestation pour un nouveau vote sur le Brexit au son de la cornemuse, à Edimbourg, le 24 mars 2018.
Manifestation pour un nouveau vote sur le Brexit au son de la cornemuse, à Edimbourg, le 24 mars 2018. RUSSELL CHEYNE / REUTERS

Le 28 juin 2016, cinq jours après le référendum sur le Brexit, la session extraordinaire du Parlement européen, à Bruxelles, s’ouvre dans une ambiance électrique. Devant une salle bondée, l’eurodéputé écossais Alyn Smith se lève, l’air grave, visiblement ému, et se lance dans un discours passionné : « Je suis fier d’être Ecossais, et tout aussi fier d’être Européen. »

Il rappelle qu’à l’inverse de l’Angleterre, l’Ecosse vient de voter pour rester dans l’Union à 62 %, et proclame qu’elle ne va pas se résigner à être exclue de l’Europe contre son gré : « Je veux que mon pays soit internationaliste, coopératif, écologique, juste, européen. S’il vous plaît, chers collègues [en français dans le texte], souvenez-vous : l’Ecosse ne vous a pas laissés tomber, alors à présent ne laissez pas tomber l’Ecosse ! » Etonnés et enthousiastes, des centaines de députés de tous les pays se lèvent pour l’applaudir longuement.

Alyn Smith, un quadragénaire volubile et chaleureux, avocat de formation, est l’un des deux eurodéputés du Scottish National Party (SNP, indépendantiste), qui contrôle le gouvernement autonome d’Ecosse et dispose de 35 sièges au Parlement britannique à Londres. Il est aussi membre du comité exécutif national de son parti et joue un rôle important dans l’élaboration de la stratégie écossaise face au Brexit.

Confusion avec Londres

Rétrospectivement, il espère que son discours a eu un effet durable sur ses collègues continentaux : « Juste après le référendum, de nombreux eurodéputés de différents pays disaient que, dans ces conditions, le Royaume-Uni devait partir le plus vite possible. J’ai voulu les convaincre qu’il fallait poursuivre le débat et laisser la porte ouverte, au cas où… »

Lire aussi Brexit : pour l’Ecosse, le projet d’accord serait « le pire scénario possible »

Voilà bientôt trois ans que le gouvernement écossais se bat pour demeurer dans l’Union européenne (UE), avec ou sans le reste du Royaume-Uni. Une femme incarne ce combat : Nicola Sturgeon, 49 ans, première ministre et leader du SNP. Cette juriste calme et posée, au sourire discret, a grandi dans les rangs indépendantistes : sa mère était responsable locale du SNP dans un district industriel du sud de Glasgow, et son mari est l’actuel secrétaire général du parti.

« J’avais prévu de participer à quarante débats, mais plusieurs ont été annulés, car nous ne trouvions pas d’orateurs pour soutenir le Brexit »
Alyn Smith, député (SNP) européen

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