[ad_1]
A l’occasion de la tournée du numéro un chinois, Xi Jinping, en Italie et en France, Reporters sans frontières publie un rapport sur les ambitions médiatiques internationales de Pékin.
Article réservé aux abonnés
La Chine de Xi Jinping étend son influence à travers son projet des « nouvelles routes de la soie ». Mais, s’alarme Reporters sans frontières (RSF), au-delà de ses ambitions économiques et géopolitiques, Pékin cherche à imposer sa vision autoritaire par le truchement de ses médias, étroitement contrôlés. Mais aussi grâce à des manœuvres de séduction des médias ou journalistes étrangers, voire, si nécessaire, des pressions et des intimidations.
Dans un rapport publié en pleine visite du numéro un chinois en Europe – M. Xi a commencé sa tournée par l’Italie, jeudi 21 mars, avant de se rendre à Monaco puis en France, du 24 au 26 –, l’organisation non gouvernementale décortique « le nouvel ordre mondial de l’information selon la Chine ». « Il y a dix ans, on se posait la question d’améliorer la situation en Chine. Mais, en tant qu’ONG de défense de la liberté de la presse et des journalistes, nous avons de plus en plus de difficultés à avoir un impact dans le pays. Et aujourd’hui la question qui se pose est : comment les démocraties se protègent-elles de l’influence médiatique chinoise ? », explique Cédric Alviani, représentant de RSF pour l’Asie de l’Est, établi à Taipei.
Depuis son arrivée au pouvoir, fin 2012, Xi Jinping a renforcé la censure sur les médias nationaux et accru le contrôle d’Internet et des réseaux sociaux, restreignant les espaces de liberté que des journalistes avaient pu se constituer au sein du système. Ses visites régulières aux médias d’Etat – l’agence officielle Chine Nouvelle (Xinhua), la télévision CCTV (baptisée CGTN à l’échelle internationale) et Le Quotidien du Peuple, organe du Parti communiste chinois (PCC) –, montrent son souci de mener le combat idéologique.
En ce qui concerne la Chine, RSF évoque « la plus grande prison au monde pour les journalistes », avec plus de 60 d’entre eux derrière les barreaux. En décembre, dans son rapport annuel, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) avançait le chiffre de 47, soulignant qu’en 2018 la Chine, l’Egypte et l’Arabie saoudite étaient les pays qui en avaient le plus emprisonné.
Volonté de « raconter des histoires chinoises » à l’étranger
Le journalisme à l’occidentale – vu par les autorités comme un contre-pouvoir et une volonté d’imposer les valeurs universelles et la démocratie – est considéré comme un danger. En janvier, le Club des correspondants étrangers en Chine (FCCC) s’est inquiété, dans son rapport annuel, des détériorations des conditions de travail, en particulier en raison de la surveillance accrue au Xinjiang, dans le nord-ouest, où un million de Ouigours, turcophones et musulmans, seraient internés de manière arbitraire dans des centres d’endoctrinement, que le pouvoir justifie au nom de la lutte contre « le terrorisme ».
[ad_2]
Source link
Have something to say? Leave a comment: