L’épouse de l’ex-président d’Interpol demande à M. Macron d’évoquer le sort de son mari avec le président chinois

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Profitant de la visite officielle de Xi Jinping en Europe, Grace Meng a écrit à l’Elysée pour faire valoir les droits de son mari, dans les geôles chinoises depuis six mois.

Par Harold Thibault Publié aujourd’hui à 21h01, mis à jour à 21h01

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Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, que Le Monde a pu consulter, l’épouse de l’ex-président d’Interpol arrêté à la fin de septembre demande au chef de l’Etat français d’évoquer son sort et celui de sa famille lorsqu’il recevra son homologue chinois. Xi Jinping est arrivé jeudi 21 mars en Italie et doit se rendre dimanche sur la Côte d’Azur, pour un dîner restreint avec son épouse, Peng Liyuan, et le couple Macron à Beaulieu, avant une séquence plus officielle et un dîner d’Etat à Paris lundi.

Arrêté lors d’un voyage en Chine

Dans un format inédit, la chancelière allemande, Angela Merkel, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le président français auront par ailleurs un échange conjoint avec M. Xi mardi. « Interpol est basé en France. La France porte en elle l’esprit de la liberté et des droits de l’homme », fait valoir Grace Meng au Monde.

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Son époux, Meng Hongwei, a été le premier officiel de Chine continentale nommé à la tête d’une grande institution internationale et s’était installé à Lyon, où est situé le siège d’Interpol. Les autorités chinoises l’ont arrêté lors d’un voyage en Chine à la fin de septembre 2018. Son épouse, qui préfère se faire appeler Grace Meng même si la femme en Chine ne prend pas le nom de son mari, avait saisi la police française, n’ayant plus eu de nouvelles de son époux après qu’il lui eut écrit « attends mon appel » puis envoyé un émoticône représentant un couteau sur WhatsApp le 25 septembre lors d’une escale. Le ministère de la sécurité publique, équivalent chinois de l’intérieur, a depuis dit soupçonner M. Meng d’avoir enfreint la loi en acceptant des pots-de-vin. Mme Meng, elle, dénonce une kabbale politique d’officiels en ayant après son mari.

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Respect du droit international

Depuis, Meng Hongwei a disparu dans l’opacité des procédures disciplinaires internes au Parti. « Je demande à savoir où il se trouve et comment il se porte. Je demande que M. Meng puisse recevoir la visite de ses avocats et que ceux-ci puissent l’assister », écrit-elle dans la lettre adressée vendredi à l’Elysée. Elle poursuit :

« La Chine doit respecter ces garanties fondamentales, reconnues et protégées par le droit international. Tant pour ma famille que pour d’autres qui connaissent les mêmes épreuves, je demande à la France, respectée et écoutée à travers le monde entier pour ses valeurs et son attachement aux droits de l’homme, de porter ce message à l’occasion de ce rendez-vous avec le président Xi Jinping. »

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