« Les démocraties ne doivent pas céder aux menaces et au chantage économique de la Chine »

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Tribune. Après des décennies de fascination, il semble que la France et l’Europe sortent enfin de leur naïveté envers le pouvoir chinois. Le coût de cette naïveté aura été énorme. Non seulement la coopération franco-chinoise scientifique du laboratoire P4 à Wuhan n’a apporté aucun gain scientifique mais elle n’a pas permis à la France d’anticiper la pandémie.

Récemment, la sécurité belge alertait sur le vaste réseau d’espionnage développé par la Chine autour de la capitale européenne à Bruxelles, notamment pour un possible développement d’armes biochimiques. La pandémie aura ainsi révélé plus crûment les menaces fondamentales que la Chine fait peser sur la sécurité et la souveraineté d’autres nations.

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Or, la pandémie a aussi touché les armées. Alors que les deux tiers de l’équipage du porte-avions « Charles de Gaulle » ont été contaminés par le coronavirus, son homologue américain l’« USS Théodore Roosevelt » a déploré un soldat mort, son commandant a été démis de ses fonctions, et le chef de l’US Navy limogé. Le Covid-19 s’est aussi invité à bord d’autres navires de la flotte américaine dans le Pacifique, ainsi que d’un navire d’entraînement de la marine taïwanaise. Pendant ce temps, le porte-avions « Liaoning » et cinq vaisseaux chinois ont manœuvré au large d’Okinawa, Taiwan en Mer de Chine.

Une forte surveillance chinoise sur Taïwan

Dans l’entourage de Xi Jinping et sur les réseaux sociaux chinois, une flambée nationaliste a jugé que le moment était propice pour envahir Taiwan. Jusqu’à ce que le général Qiao Liang, major général en retraite de l’armée de l’air chinoise ne calme leur ardeur belliqueuse. Lui-même est pourtant loin d’être un pacifiste puisqu’il est le coauteur d’un livre intitulé « Guerre illimitée : le grand projet chinois pour détruire l’Amérique ». Mais il estime qu’il vaut mieux attendre encore un peu.

A Taïwan, si cette menace d’une invasion est constante, la pandémie l’a encore accentuée. En décembre 2019, à la veille des élections à Taïwan, le porte-avions chinois « Shandong » a rôdé dans le détroit, ce qui n’a pas empêché la présidente Tsai Ing-wen de se voir réélire haut la main le 11 janvier. Un mois plus tard, alors que l’épidémie faisait rage à Wuhan, des avions de chasse chinois ont fait irruption dans l’espace aérien taïwanais. Le 28 février, c’était au tour d’un bombardier. Le 16 mars, la Chine effectuait son premier exercice nocturne près de Taiwan, tandis que des vedettes chinoises percutaient un navire de garde-côtes taïwanais près de Kinmen, une île située à seulement cinq km du continent mais qui dépend de Taiwan.

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