« Et à la fin, c’est Walmart qui gagne »

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Des consommateurs américains sur le parking d’un hypermarché Walmart, à Chicago (Illinois), le 19 mai.
Des consommateurs américains sur le parking d’un hypermarché Walmart, à Chicago (Illinois), le 19 mai. SCOTT OLSON / AFP

Pertes & profits. La puissance a parfois du bon, surtout en période troublée. On se souvient du fameux aphorisme d’un attaquant anglais définissant ainsi le football : « Un jeu où 22 joueurs courent après un ballon pendant 90 minutes, et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne. » On pourrait dire que, dans la grande distribution aux Etats-Unis, à la fin, c’est Walmart qui gagne. Et spectaculairement.

Alors que ce secteur fait face, depuis quelques années, à la plus grave crise de son histoire, que sur le seul mois de mai des monuments comme J.C. Penney se sont déclarés en faillite, comme le mythique Sears l’avait fait en 2018, le numéro un affiche des résultats record en pleine pandémie. Sur les mois de février, mars et avril, premier trimestre de son exercice fiscal, ses ventes ont progressé de plus de 10 %, tandis que celles sur Internet ont explosé de 74 %.

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Le géant aux 4 700 magasins, la plus grande entreprise du monde avec ses 2 millions d’employés, a fait mieux que résister à la crise, il en a profité. Il le doit à quatre protections, particulièrement utiles pour traverser les tempêtes.

Remparts de Campbell Soup

D’abord la taille. Walmart est présent sur tout le territoire américain, sa marque rassure en cas de crise, et la taille de son infrastructure logistique lui permet d’absorber des chocs de grande ampleur. Le consommateur sait qu’il trouvera en abondance ce qu’il recherche.

Le deuxième atout est la diversification. Sous un même toit cohabitent des boîtes de corned-beef et des vélos d’appartement, des ordinateurs et du liquide vaisselle. Quand on n’a pas le temps, ou le droit, de flâner d’un magasin à l’autre, c’est appréciable. D’autant que ses concurrents spécialisés ont, pour la plupart, été obligés de fermer, car jugés « non essentiels ». Walmart était protégé par ses remparts de Campbell Soup, de spaghetti et de papier toilette.

Voyant sa suprématie attaquée par Amazon, l’enseigne a mis les bouchées doubles depuis quelques années

Troisième point fort, la présence sur Internet. Voyant sa suprématie attaquée par Amazon, l’enseigne a mis les bouchées doubles depuis quelques années pour rattraper son retard dans ce domaine et rationaliser son activité. Elle a fermé tous les sites spécialisés collectionnés depuis plus d’une décennie, réunissant tout sous l’ombrelle Walmart, devenue elle-même une plate-forme accueillant des commerçants concurrents, tout comme le pratique Amazon. Le groupe a ainsi pu jouer à fond la complémentarité entre ses magasins et l’Internet.

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