Au Venezuela, le régime de Nicolas Maduro sort renforcé de l’opération « Gedeon »

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Le président du Venezuela, Nicolas Maduro,  lors d’une réunion avec des membres des Forces armées nationales bolivariennes, au palais présidentiel de Miraflores à Caracas, le 4 mai 2020.
Le président du Venezuela, Nicolas Maduro,  lors d’une réunion avec des membres des Forces armées nationales bolivariennes, au palais présidentiel de Miraflores à Caracas, le 4 mai 2020. – / AFP

Huit morts, une soixantaine d’arrestations et une opposition plus divisée que jamais : le bilan de la rocambolesque incursion mercenaire sur les plages du Venezuela du 3 mai est lourd pour les ennemis du président Nicolas Maduro. « Non seulement l’opération Gedeon n’a pas renversé Maduro, se désole un député d’opposition. Mais elle l’a renforcé. »

Juan Guaido, dont le rôle dans l’affaire reste confus, s’en trouve fragilisé. Le jeune député est reconnu comme « président légitime » du pays par Washington, Paris et plus de cinquante pays. Mais la coalition d’opposition qui, il y a seize mois, le propulsait sur le devant de la scène politique, s’inquiète : les démocrates critiquent le manque de transparence de sa gestion, les partisans d’une solution musclée lui reprochent son inefficacité.

« L’opération “Gedeon” a donné raison au chavisme qui, depuis toujours, accuse l’opposition d’être putschiste et antidémocratique », considère l’universitaire colombien Ronal Rodriguez. Le gouvernement chaviste a mobilisé son appareil médiatique pour faire de l’opération « Gedeon » une nouvelle version du débarquement raté de la baie des Cochons – une tentative d’invasion de Cuba en 1961 par des exilés cubains soutenus par les Etats-Unis – et se poser en victime de l’impérialisme américain.

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Menée alors que l’épidémie due au Covid-19 et le manque d’essence aggravent encore la situation d’un pays déjà brisé par des années de récession, l’opération « Gedeon » n’a pas fait distraction. « Pas plus que Maduro, Guaido n’a de solution à apporter à la crise sanitaire, qui est le grand problème du moment », souligne Ronal Rodriguez. Les partisans de Juan Guaido rappellent que celui-ci, à la différence de Nicolas Maduro (qui, le 12 mai, a prolongé pour un mois le confinement) ne gouverne pas. Mais Juan Guaido arbore le titre de « président », et les Vénézuéliens exigent des résultats. « Pour l’immense majorité des Vénézuéliens, le seul problème est de survivre au quotidien, résume la politologue Colette Capriles. La classe politique dans son ensemble est discréditée. »

L’opération « Gedeon » était-elle aussi délirante qu’elle en a eu l’air ? Ou les informations sur sa portée véritable sont-elles incomplètes ? Le 3 mai, une poignée de militaires déserteurs et de mercenaires américains débarquent à Macuto, à une heure de route de Caracas. Ils sont neutralisés par l’armée. Le lendemain, un deuxième commando est intercepté à Chuao, plus à l’ouest. Caracas dénonce un « coup d’Etat maritime » et accuse Juan Guaido, Donald Trump et le président colombien, Ivan Duque, d’en être les instigateurs.

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