Aux Etats-Unis, les étudiants ne veulent pas payer le prix fort pour des cours en ligne

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Les cours à distance offrent une expérience universitaire « dégradée », estiment des étudiants américains, qui demandent des remboursements partiels de leurs frais de scolarité, très élevés.
Les cours à distance offrent une expérience universitaire « dégradée », estiment des étudiants américains, qui demandent des remboursements partiels de leurs frais de scolarité, très élevés. ANNA WANDA GOGUSEY

Ils n’avaient pas signé pour cela : étudier seuls, devant leur ordinateur pour des cours à distance aux contenus inégaux, sans accès aux laboratoires ou bibliothèques, privés de la vie communautaire et émancipatrice qui contribue grandement au charme des campus américains, et brutalement sevrés des activités sportives, centrales dans nombre de parcours universitaires aux Etats-Unis.

De retour dans leurs foyers depuis la fermeture des campus à la mi-mars en raison de la pandémie due au coronavirus, les étudiants américains commencent à regimber et les universités s’inquiètent. Des poursuites en justice ont été engagées contre 26 établissements pour obtenir un remboursement partiel des (souvent faramineux) frais d’inscription et des dépenses de pensionnat ; l’étendue du pays oblige une grande partie des jeunes à vivre à l’année sur les campus.

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La plainte déposée au nom d’étudiants de plusieurs universités par l’avocat Steve Berman, réputé pour ses victoires dans des actions collectives, regrette que des étudiants ayant payé pour « une expérience académique globale » se voient proposer « une expérience en ligne sur Google ou Zoom, sans interaction avec leurs pairs ou les enseignants, et privés des ressources vitales à leur apprentissage ». Des milliers d’étudiants ont signé des pétitions allant dans le même sens. Celle adressée à l’université de San Francisco dénonce le fardeau financier des familles, contraintes de « payer 25 965 dollars par semestre pour des cours en ligne ». Des étudiants de Johns Hopkins University (Maryland) menacent de ne pas verser les frais du prochain semestre.

Pour l’heure, considérant que leurs diplômes conservent toute leur valeur, les universités refusent de rembourser même partiellement les frais d’inscription. Beaucoup se contentent de reverser aux familles une partie des dépenses pour les chambres et la restauration.

Des universités fragilisées financièrement

Il faut dire que la pandémie promet des effets en cascade sur les finances de ces institutions, qui relèvent tout autant d’entreprises commerciales que de lieux d’apprentissage. Petites ou grandes, prestigieuses ou moins réputées, riches ou chichement dotées, publiques ou privées, les 4 000 universités américaines, alma mater de quelque 20 millions d’étudiants, se préparent au choc. A titre d’exemple, Berkeley (Californie) s’attend à une perte de 200 millions de dollars (185, 3 millions d’euros), et ce dans l’hypothèse où ses campus rouvrent à la rentrée.

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