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L’opinion a de longue date intégré ce drame emblématique du « terrorisme juif » propre à Israël, mais la justice avance à son rythme. Lundi 18 mai, un tribunal de district de Lod (centre) a condamné Amiram Ben-Ouliel, colon de 25 ans, pour le meurtre, en juillet 2015, d’un enfant palestinien de 18 mois, Ali Dawabcheh, et de ses parents, Riham et Saad, dans le village de Douma, dans le nord de la Cisjordanie. Il risque la perpétuité et peut faire appel devant la Cour suprême.
Le parcours de l’assassin dit beaucoup des divisions des colons sur leurs enfants les plus fanatisés. Amiram Ben-Ouliel est le fils aîné d’un rabbin établi dans une « implantation » des environs d’Hebron, qui officie dans un programme préparatoire au service militaire destiné à la jeunesse sioniste religieuse. Un homme respecté dont le fils, en rupture d’étude, part graviter dans les « avant-postes » du nord de la Cisjordanie, occupée depuis la victoire militaire de 1967. Il se fond, puis se marie au sein de la mouvance des « jeunes des collines », partisans d’une souveraineté juive sur l’ensemble de la terre biblique.
Les faits d’armes de cette centaine de jeunes gens très violents, hostiles à l’Etat, sont suivis de près par un millier de militants plus intégrés, qui relaient leur voix dans les colonies. Amiram Ben-Ouliel y fréquente Meir Ettinger, petit-fils du rabbin Meir Kahane, mort en 1990, ancien député et créateur du parti raciste Kach, interdit tardivement par les autorités. Amiram Ben-Ouliel n’avait jamais fait l’objet d’une enquête de renseignement. A l’été 2015, il vit dans un bus dans la colonie d’Adei Ad, sur une colline située au-dessus de Douma.
Cette nuit-là, vers 4 heures du matin, il brise la fenêtre d’une maison périphérique et jette à l’intérieur plusieurs engins incendiaires. L’enfant, Ali Saad, est tué. Son père meurt de ses blessures un mois plus tard et sa mère en septembre. Le frère aîné, Ahmed, âgé de 4 ans, survit à ses blessures au prix d’un long traitement.
Indignation générale
Cette attaque s’inscrit dans une série récente, dont le meurtre d’une participante à la Gay Pride de Jérusalem. L’indignation est générale. « Cela a été un tournant. Les méthodes d’interrogatoire utilisées par le Shin Bet [le service de renseignement intérieur] sur des terroristes palestiniens ne l’étaient pas alors contre des juifs. On lisait rarement le mot même de “terrorisme juif” dans les journaux », note un ancien patron du Shin Bet, Ami Ayalon. Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, promet une sévérité exemplaire.
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