Le président catalan, Quim Torra, poursuivi pour délit présumé de désobéissance

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Le dirigeant radical refuse d’enlever les banderoles et les symboles indépendantistes des bâtiments publics, à moins de cinq semaines des législatives.

Par Sandrine Morel Publié aujourd’hui à 16h03

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« Liberté pour les prisonniers politiques et les exilés », peut-on lire sur la devanture de la mairie de Barcelone, le 22 mars.
« Liberté pour les prisonniers politiques et les exilés », peut-on lire sur la devanture de la mairie de Barcelone, le 22 mars. PAU BARRENA / AFP

Après dix jours de vaudeville, la Commission électorale centrale (JEC), l’organe chargé en Espagne de veiller au bon déroulement des élections, a perdu patience. Jeudi 21 mars, après deux heures de réunion, elle a décidé d’ouvrir une procédure de sanction contre le président régional de la Catalogne, l’indépendantiste radical Quim Torra, et de saisir le parquet pour un délit présumé de désobéissance. En cause : son refus d’enlever les banderoles et symboles indépendantistes des bâtiments publics, à moins de cinq semaines des élections législatives du 28 avril.

Au pouvoir depuis moins d’un an, Quim Torra risque jusqu’à 3 500 euros d’amende et une peine de deux ans d’inéligibilité. La JEC a été saisie à la demande du parti libéral et anti-indépendance Ciudadanos. Ce dernier dénonce la présence de rubans jaunes accrochés sur de nombreux édifices publics de Catalogne en soutien aux dirigeants indépendantistes placés en détention préventive et actuellement jugés pour leur participation à la tentative de sécession d’octobre 2017. La JEC a exigé du gouvernement catalan, dès le 11 mars, de les retirer, afin de respecter le principe de « neutralité politique » auquel est strictement tenue l’administration publique en période électorale.

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Cependant, appelant à la liberté d’expression, le président de Catalogne a déposé un recours, qui a été rejeté. Le 18 mars, alors que la JEC lui a donné un nouveau délai de 24 heures, M. Torra a saisi le médiateur (l’équivalent du défenseur des droits) de la Catalogne, Rafael Ribo, afin qu’il émette une recommandation – bien qu’il ne soit pas compétent sur la question – et a assuré que le gouvernement catalan se soumettrait à celle-ci, qu’elle lui plaise ou non. Une façon de prétendre, face aux indépendantistes radicaux, qu’il n’obéit qu’à des instances catalanes et non pas espagnoles.

« Liberté pour les prisonniers politiques »

Le 20 mars au soir, M. Ribo a rendu public son avis : comme la JEC, il a conseillé de retirer des bâtiments publics les fameux rubans jaunes et les estaladas, les drapeaux indépendantistes catalans, durant la période électorale. Au passage, il a révélé qu’il avait déjà donné cet avis au président catalan vendredi dernier. Pendant cinq jours, M. Torra a cependant préféré jouer la comédie. Et il a continué de le faire, jeudi 21 mars : au lieu de retirer la banderole accrochée au palais de la Généralité demandant la « liberté pour les prisonniers politiques et les exilés », ornée d’un ruban jaune, il l’a fait recouvrir par une banderole identique… avec un ruban blanc barré de rouge.

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