Le Stadion An der Alten Försterei de Berlin, symbole de la reprise contestée de la compétition de football allemand

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Le Stadion An der Alten Försterei est l’antre du 1. FC Union Berlin.
Le Stadion An der Alten Försterei est l’antre du 1. FC Union Berlin. dpa Picture-Alliance / AFP

Chaudron vide

La réception du Bayern Munich devait être un match de gala dans le bouillant Stadion An der Alten Försterei. Mais, ce dimanche 17 mai, l’antre du 1. FC Union Berlin, petit club monté pour la première fois de son histoire en première division en 2019, ­sonnera creux : après deux mois d’arrêt, toutes les rencontres de Bundesliga, le championnat de football allemand, se joueront à huis clos en cette période d’épidémie de Covid-19. Le stade du ­deuxième club de la capitale sera alors le symbole d’une reprise contestée de la compétition. Selon une enquête Infratest dimap ­diligentée par la télévision publique ARD, la moitié des Allemands sont opposés à cette poursuite de la saison sans supporteurs. Même le défenseur de l’Union Berlin Neven Subotic a regretté au micro de la BBC « cet aspect ­communautaire » qui manquera.

Tribunes politiques

Le Stadion An der Alten Försterei est habitué aux contestations. Centenaire cette année, l’enceinte de l’Union Berlin, club historique de Berlin-Est, demeure grâce à ses supporteurs un stade de l’ex-RDA. « Qui ne se laisse pas acheter par l’Ouest ? Eisern Union ! », chantent-ils dans les gradins. Pour ces fans invétérés, l’identité du club et la ferveur populaire ne doivent pas être perverties par l’argent, devenu roi dans le football mondial. À tel point que l’année dernière, alors que l’équipe était en deuxième division, la montée en Bundesliga n’était pas fêtée par tous. Ce sont ces mêmes supporteurs qui s’opposent au projet d’agrandissement de leur stade, pour passer de 22 000 à 37 000 places.

Une enceinte « champêtre »

Pour l’heure, l’enceinte berlinoise reste la deuxième plus petite de Bundesliga cette saison. Alors que les marques et sponsors ­s’invitent de plus en plus dans les noms des autres stades ­ allemands (et européens), celui de l’Union Berlin résiste à ces opérations de naming. Il a gardé son aspect champêtre et reste le stade « à la vieille maison forestière », son nom en version française. Autre particularité, sur les 22 000 places disponibles, plus de 18 000 sont des places debout. Une disposition des tribunes qui favorise une meilleure ambiance selon les supporteurs. Et qui n’empêche pas un taux de ­remplissage record de 96,5 % la saison dernière.

Bichonné par les supporteurs

Plus que beaucoup d’autres stades en Europe, celui-ci doit beaucoup à la générosité des supporteurs du club. Entre juin 2008 et juillet 2009, l’édifice connaît une belle remise à neuf. Il y a de quoi dépenser plusieurs millions d’euros. Mais l’Union Berlin les économisera grâce à l’aide de plus de 2 300 volontaires qui ont travaillé pendant 140 000 heures, accompagnés aussi par des joueurs, comme Karim Benyamina, meilleur buteur de l’histoire du club. De quoi créer un lien très fort entre les fans et leur stade. En début de saison, certains avaient apporté des photos de supporteurs ­décédés afin qu’ils « assistent » à la première rencontre de l’histoire de leur équipe dans l’élite allemande. Ils auraient sans doute aussi rêvé d’aller voir ce choc contre le Bayern Munich.

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