le corbeau de la Maison Blanche

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Le président américain, Donald Trump, à la Maison Blanche, à Washington, le 15 mai.
Le président américain, Donald Trump, à la Maison Blanche, à Washington, le 15 mai. Alex Brandon / AP

C’est un progrès. Le corbeau de la Maison Blanche publie ses dénonciations à découvert sur son compte Twitter. Il ne se passe pas un jour, désormais, sans que le président des Etats-Unis stigmatise un scandale d’Etat, évidemment « le plus grand de l’histoire » du pays, dans lequel aurait trempé son prédécesseur démocrate. Un « OBAMAGATE » dont les majuscules énervées disent la gravité présumée.

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Comme pour tout ce que touche Donald Trump, l’affaire supposée n’offre que deux options : y adhérer sans réserve et s’indigner avec lui, ou estimer qu’elle repose sur du sable et sert de diversion au beau milieu d’une crise sanitaire et d’un effondrement de l’économie pour le coup réellement historiques, à six mois de la présidentielle.

Selon la thèse avancée par Donald Trump et la presse conservatrice, Barack Obama aurait mobilisé les moyens de l’Etat fédéral dans les derniers jours de sa présidence pour provoquer la chute de son successeur à l’aide d’une « imposture », les interférences prêtées à la Russie pendant la présidentielle de 2016. Les républicains et les démocrates de la commission du renseignement du Sénat ont bien conclu à la réalité des dites interférences, mais le président n’en a cure, touille et retouille cette vieille soupe et dénonce « le plus grand crime politique de l’histoire des Etats-Unis ».

« Cinquante ans » de geôle

Un crime qui mérite la « prison », assure le président qui a déjà réfléchi à la peine : « Cinquante ans » de geôle, au bas mot. Il s’agit d’une idée fixe pour Donald Trump. Il menaçait déjà son adversaire démocrate Hillary Clinton de réclusion en plein débat présidentiel, il y a près de quatre ans, et ses fidèles n’ont cessé de promettre l’embastillage à ses adversaires avant que le Covid-19 ne mette fin aux meetings trumpistes.

Lorsqu’un journaliste du Washington Post a demandé au président s’il pouvait être un peu plus précis, parce que tout de même, on n’accuse pas d’un crime comme on dit bonjour, Donald Trump s’est montré évasif. « Vous savez de quel crime il s’agit. C’est évident pour tout le monde. Vous n’avez qu’à lire les journaux, sauf le vôtre », a répliqué le président. « Tout le monde » a été bien avancé.

Un complot ne venant jamais seul, le président des Etats-Unis a insinué la même semaine qu’un présentateur très peu trumpiste de la chaîne MSNBC, Joe Scarborough, qu’il exècre, avait très certainement commis un meurtre. En cause, la mort d’une assistante survenue il y a près de vingt ans lorsque ce dernier s’apprêtait à quitter ses fonctions de représentant républicain de Floride. La police avait conclu à l’époque, sur la foi d’une autopsie, à un décès consécutif à un accident cardiaque. Rien qui puisse troubler le président qui a assuré que « certaines personnes pensent » qu’un assassin officie chaque matin sur les écrans américains.

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