l’économie allemande a reculé de 2,2 % au premier trimestre

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Des employés de l’usine Volkswagen de Wolfsburg, le 27 avril.
Des employés de l’usine Volkswagen de Wolfsburg, le 27 avril. SWEN PFORTNER / AFP

L’Allemagne a plongé dans une des plus fortes récessions de son histoire. Au premier trimestre, à cause de la crise liée au coronavirus, la première économie de la zone euro a accusé un recul de 2,2 % du produit intérieur brut (PIB), a annoncé Destatis, vendredi 15 mai. Plus que le chiffre lui-même, c’est la nature de la baisse en cours qui laisse anticiper l’ampleur de la crise à venir : le cœur de l’économie allemande est touché de plein fouet et pourrait avoir du mal à se relever.

Les résultats présentés vendredi ne reflètent en effet qu’une petite partie des effets des mesures prises, mi-mars, pour empêcher la dissémination du virus. « La propagation du Covid-19 n’a pas affecté la production économique de manière significative en janvier et février. Et pourtant, ses conséquences sur le premier trimestre sont énormes », a d’emblée averti Albert Braakmann, de l’office allemand de statistique. Ce recul de 2,2 % au premier trimestre représente la deuxième plus forte contraction du PIB allemand depuis la réunification. Seul le premier trimestre 2009, marqué par un recul de 4,7 % du fait de la crise financière mondiale, a été plus grave.

Jusqu’ici, l’Allemagne est comparativement moins touchée que ses voisins. « Les premières estimations du PIB pour la France, l’Italie et l’Espagne montrent des contractions beaucoup plus fortes, jusqu’à 5 % du PIB par rapport au trimestre précédent », a poursuivi M. Braakmann.

Chute historique de l’industrie

Pour l’instant, la crise n’a eu aucun effet statistique sur le chômage, du fait des mesures de chômage partiel mises en place pour éviter les licenciements. Fin avril, 10,1 millions de salariés en bénéficiaient.

Le plus dur reste à venir. L’industrie connaît actuellement une chute historique, prévient Destatis. Au mois de mars, la production industrielle (hors énergie et construction) a reculé de 11,6 % par rapport à février. Le secteur le plus touché est l’automobile, qui, à lui seul, s’est contracté de 31,1 % par rapport à février. Les autres secteurs emblématiques du made in Germany, la construction de machines (− 10,4 %) et l’industrie électronique (− 9,2 %), sont également gravement affectés.

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« Le recul de la production industrielle, au premier trimestre, est très loin de refléter la véritable ampleur de la crise. Une grande partie des effets sera enregistrée en avril seulement », prévient Timo Wollmershäuser, de l’institut économique de Munich, qui estime que la production s’est effondrée de 16 % pendant la durée du confinement. C’est le deuxième trimestre qui sera probablement le plus douloureux : entre avril et juin, la production devrait se contracter de 12,2 %. Soit le plus fort recul jamais enregistré depuis le début de la République fédérale allemande.

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