« Confiance et réciprocité sont nécessaires à une saine coopération entre l’UE et la Chine »

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Sur un ferry traversant le fleuve Yangzi Jiang à Wuhan, dans la province du Hubei en Chine, le 14 mai.
Sur un ferry traversant le fleuve Yangzi Jiang à Wuhan, dans la province du Hubei en Chine, le 14 mai. HECTOR RETAMAL / AFP

A mesure que la Chine s’affirmait sur la scène mondiale ces dernières années, la relation de l’Union européenne (UE) avec ce pays a évolué, et la crise liée au coronavirus qui sévit à cette heure a des incidences sur cette évolution. D’une relation essentiellement bilatérale axée sur la coopération économique, elle s’est muée en une relation globale dans laquelle coexistent une coopération approfondie et des éléments d’une concurrence parfois ouverte. D’une manière générale, la position de l’UE est devenue plus réaliste et plus affirmée. Parallèlement, l’UE a également renforcé sa coopération avec d’autres partenaires importants en Asie, notamment le Japon, la Corée du Sud, l’Inde et d’autres pays. De son côté, la Chine a opéré une transformation particulièrement impressionnante qui a de fortes conséquences géopolitiques.

La relation que l’UE entretient avec la Chine est si multiforme que notre approche ne saurait se réduire à un seul prisme. Dans notre vision stratégique 2019, approuvée par l’ensemble des Etats membres de l’UE, il est souligné que la Chine est un partenaire avec lequel l’UE partage des objectifs étroitement intégrés ; un partenaire de négociation avec lequel l’UE doit trouver un juste équilibre sur le plan des intérêts ; un concurrent économique dans la course à la domination technologique ; et un rival systémique dans la promotion d’autres modèles de gouvernance.

Ces quatre éléments doivent s’intégrer dans une politique cohérente. Mettre en place une approche commune de l’UE à l’égard de superpuissances n’est jamais tâche aisée, chaque Etat membre ayant ses propres points de vue et sensibilités. Et le cas de la Chine ne fait pas exception. Qui plus est, la Chine n’hésite pas à jouer parfois de ces différences. Mais il est certain qu’il nous appartient, à nous Européens, de maintenir la discipline collective nécessaire. L’unité est une condition préalable pour pouvoir exercer une influence, puisque même le plus grand Etat membre ne peut, s’il agit seul, influencer une superpuissance.

« La Chine a envoyé quantité d’équipements médicaux, et elle a fait en sorte que le monde en soit informé »

Les changements intervenus dans la relation entre l’UE et la Chine se sont accélérés depuis l’apparition du coronavirus. Il y a eu différentes phases. Au début, lorsque les hôpitaux chinois ont été débordés, l’UE a fourni un soutien important, sans grande publicité. Plus tard, lorsque l’Europe est devenue l’épicentre de la pandémie, la Chine a envoyé quantité d’équipements médicaux, et elle a fait en sorte que le monde en soit informé. L’essentiel est que nous fassions tous preuve de soutien mutuel et de solidarité internationale – et l’Union européenne a toujours prouvé à quel point elle y était attachée – tout en évitant de politiser l’assistance médicale d’urgence.

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