le démocrate Joe Biden sommé de se faire davantage entendre

0
103

[ad_1]

Un événement de campagne de Joe Biden annulé du fait de l’épidémie de Covid-19, à Cleveland dans l’Ohio, le 10 mars.
Un événement de campagne de Joe Biden annulé du fait de l’épidémie de Covid-19, à Cleveland dans l’Ohio, le 10 mars. JOE RAEDLE / GETTY IMAGES VIA AFP

Le défi est considérable. Archétype de l’élu à l’ancienne, Joe Biden doit inventer au plus vite la première campagne présidentielle par temps de Covid-19. Confiné depuis deux mois dans sa maison de Wilmington, dans le Delaware, le candidat démocrate pour la présidentielle de novembre s’est tout d’abord concentré sur le regroupement des courants de son parti, non sans succès. Le dernier ralliement en date est celui de la jeune représentante de l’Etat de New York, Alexandria Ocasio-Cortez. Cette figure d’avenir de l’aile gauche va rejoindre son comité chargé de l’environnement qu’elle va coprésider avec l’ancien secrétaire d’Etat John Kelly.

Joe Biden doit cependant résoudre une équation plus urgente, celle de la visibilité face à un président sortant omniprésent qui le présente régulièrement comme enfermé dans son sous-sol, dépassé par les événements et piloté par une équipe de conseillers. L’ancien vice-président a tout d’abord réagi avec les moyens du bord à la nouvelle situation. Son équipe de campagne a bricolé des conversations à distance avec des invités, ou bien reproduit virtuellement les échanges impromptus avec les sympathisants à la fin des meetings dans lesquels l’ancien vice-président excelle.

Face à la machine de guerre de Donald Trump, présentée comme invincible par son directeur, Brad Parscale, qui dirigeait déjà l’équipe numérique du républicain en 2016, l’ancien vice-président est cependant contraint de sortir de l’artisanat. Il a ainsi annoncé le doublement de ses équipes et l’arrivée de figures réputées dans les nouveaux outils de la communication numérique, qui avaient travaillé pour d’autres candidats de la primaire démocrate, Beto O’Rourke, Elizabeth Warren et Kamala Harris.

Le temps est compté

Alors que Joe Biden a tardé à répondre à une accusation d’agression sexuelle, qui se serait produite, selon la victime présumée, en 1993, cédant le terrain à l’écosystème conservateur sur les réseaux sociaux, des voix démocrates commençaient à s’élever pour réclamer une stratégie plus percutante. « Face à un président sortant, un candidat ne peut pas se contenter de jouer en défense », avaient assuré deux anciens conseillers de Barack Obama, David Axelrod et David Plouffe dans une tribune publiée par le New York Times, le 4 mai.

Les deux hommes y plaidaient pour une présence plus marquée et pour une meilleure anticipation aux changements que risque d’introduire la pandémie, comme la transformation de la grande messe de la convention nationale en événement virtuel, ou bien l’expansion du vote par correspondance. Dans le même quotidien, Lis Smith, une autre ancienne conseillère du dernier président démocrate qui a puissamment contribué à l’émergence en 2019 d’un candidat initialement inconnu, Pete Buttigieg, a prôné également le 7 mai la transformation du septuagénaire en « disrupteur le plus stylé » (« hottest bad boy ») des campagnes numériques.

Il vous reste 56.05% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: