« Après deux mois sous cloche, la vie en France reprend très lentement ses droits »

0
109

[ad_1]

Dans le métro, à Paris, le 12 mai 2020.
Dans le métro, à Paris, le 12 mai 2020. BENJAMIN GIRETTE POUR « LE MONDE »

Vu du Royaume-Uni, le « big bang du déconfinement » n’a pas eu lieu. Le 11 mai, les Français ne se sont pas « rués en masse » à l’extérieur, observe le site de la BBC. Son correspondant à Paris souligne quand même quelques « couacs » dans les transports en commun, mais, globalement, dit-il, l’activité souterraine a repris sans que ce soit la cohue généralisée : « Les métros étaient à moitié occupés et, dans l’ensemble, la distanciation physique était respectée. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi A Paris, un début de déconfinement presque en douceur et sans cohue dans les transports

Même constat du côté de la Belgique : « Après deux mois sous cloche, la vie reprend très lentement ses droits », note Le Soir. « Pour ce premier jour de déconfinement, on ne s’attendait pas à voir des milliers de gens s’embrasser sur les Champs-Elysées. Mais un pouls aussi bas…, s’étonne le quotidien. Quand le jour se lève ce lundi à Paris, le cœur de la ville ne se remet à battre qu’au ralenti. Il n’y a ni bouchons ni foule. Seules des bourrasques balayent les avenues dans lesquelles les travailleurs, presque tous masqués, zigzaguent pour éviter les passants. »

En fin d’après-midi, les choses se sont toutefois un peu agitées, souligne le Guardian, lorsque la police a dû évacuer les quais du canal Saint-Martin (10e arrondissement de Paris), pris d’assaut par des « fêtards sans masque ». « Les policiers français et les gendarmes vont être occupés ces trois prochaines semaines, malgré la fin du confinement », parie le quotidien britannique.

« Les Français invités à manger du fromage »

Mais Paris n’est pas seulement la capitale d’un pays où l’on boit du vin rouge entre amis (vêtu d’une marinière et coiffé d’un béret). C’est aussi, affirme Reuters, « un paradis pour les bibliophiles ». « La France veille jalousement sur sa vie et ses institutions culturelles depuis des décennies. » La fameuse « exception culturelle française », explique l’agence de presse. Rien d’étonnant, donc, à ce que les librairies indépendantes, « omniprésentes dans les quartiers parisiens », aient retrouvé leurs clients après deux mois de fermeture forcée.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Déconfinement : l’Etat refuse d’ouvrir les parcs dans les villes de la « zone rouge »

Des apéros, des livres… Quoi d’autre ? Du fromage, bien sûr ! « Le général de Gaulle soulignait la difficulté de gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage. Aujourd’hui, les Français sont invités à en manger davantage pour (…) empêcher la destruction de milliers de litres de lait et de 2 000 tonnes de fromage », rapporte le Guardian dans un autre article. Outre les restaurants et les marchés fermés, de nombreuses familles en difficulté économique ont fait le choix de se passer de reblochon, munster et autre bleu d’Auvergne au profit de denrées alimentaires plus élémentaires, précise le quotidien britannique.

Le retour progressif à la normale s’est finalement fait sans trop de remous. Même si le plan de déconfinement du gouvernement a semé « la zizanie » (en français dans le texte), résume un article du média européen The Local – autrement dit, tout le monde, dans la majorité comme dans l’opposition, s’est mis à crier en même temps. La faute, en partie, à Emmanuel Macron et à Edouard Philippe et à une « communication qui patauge », estime le journaliste britannique John Lichfield.

L’agence Associated Press s’est, quant à elle, intéressée au retour au travail des quelque 40 000 dentistes que compte le pays. La profession est très exposée au coronavirus en raison du contact des praticiens avec la salive des patients. Et AP de révéler le surcoût que représentent les équipements de protection sanitaire : environ 50 000 euros par cabinet.

Surtout, après huit longues semaines d’anarchie capillaire, les coiffeurs ont enfin pu rouvrir. Une reprise bienvenue pour les clients et les professionnels, même s’ils sont soumis à un protocole drastique, rapporte Página/12 en Argentine : « De tous les magasins qui ont ouvert dans la journée (400 000), les 77 000 coiffeurs de France étaient les plus demandés. Même les sex-shops de la place de Clichy n’ont pas rencontré un tel succès. » Cela mis à part, le quotidien décrit une journée à la fois « fébrile » mais aussi « de reconnaissance, comme si les gens avaient recouvré la vue après des semaines d’obscurité ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Déconfinement : à Paris, un retour en classe sous haute surveillance

Notre sélection d’articles sur le coronavirus

Retrouvez tous nos articles sur le coronavirus dans notre rubrique

Sur l’épidémie

Sur le déconfinement et ses enjeux

Le Monde

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: